Titre : Resident Evil
Réalisateur : Paul W.S. Anderson
Acteurs : Milla Jovovich, Michelle Rodriguez, Eric Mabius
Date de sortie en France : 3 avril 2002
Genre : horreur, action
Synopsis :
Dans un immense laboratoire souterrain, ont lieu des recherches ultras secrètes, supervisées par des centaines de scientifiques. Lorsque l'alarme retentit, tout le monde croit à une simple simulation d'évacuation. Mais bientôt, l'horreur les rattrape. Un virus hautement mortel se propage à un rythme effréné dans les couloirs : en quelques minutes, il met fin à toute vie humaine. Au même moment, Alice se réveille dans un somptueux manoir.
Avis :
L'adaptation des jeux Resident Evil au cinéma est presque un cas d'école. D'un côté, une série de jeux vidéo dont les premiers volets font l'objet d'un véritable culte, et de l'autre une saga cinématographique qui multiplie les navets et affiche le mépris le plus total pour le joueur d'une licence dont elle est pourtant bien contente de reprendre le nom. Difficile d'imaginer ce que serait devenue la saga entre les mains de George Romero, mais on a assez pleuré à ce sujet : revenons donc sur ce que Paul W.S. Anderson (Mortal Kombat, Event Horizon) et sa clique dont fait subir à un matériau de base pourtant si prometteur.
Tout le monde le sait désormais : Resident Evil n'est pas, ou si peu, une adaptation du jeu vidéo. De l'exploration effrayante dans un manoir, où chaque créature pouvait devenir une menace, nous passons à un film d'action bien ringard dans un immense complexe scientifique, avec pour seuls liens quelques noms de lieux (Raccoon City) et de virus (le virus T), et quelques clins d'oeil destinés à donner le change. Pourquoi pas, après tout : une adaptation peut être excellente tout en s'écartant du média de base.
Hélas, ce n'est pas le cas de ce Resident Evil, qui réunit tout ce que l'on pouvait de plus ringard dans le cinéma d'action des années 90. Problème : le film date de 2002. Une époque où le bullet-time est déjà ringard, où les poses iconiques et les répliques couillues ne peuvent plus fonctionner au premier degré, où l'on demande un peu plus à des acteurs qu'un regard hagard (Milla Jovovich, exceptionnelle de non-présence) ou des sourcils froncés (Michelle Rodriguez, apparemment constipée pendant tout le film).
Adaptation ratée et mauvais film d'action : ce premier Resident Evil est un échec total, à peine sauvé par quelques plans réussis (la dernière image, avec ce travelling arrière nous faisant découvrir le chaos dans Raccoon City, est formidable) et lorgnant directement sur le travail de... Romero. Hélas, ce n'était que le début : dès 2004, nous assisterons au viol en réunion de la saga avec Resident Evil : Apocalypse, qui choisit sciemment de se mettre les fans à dos...
Note : 3/10
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