Titre : Resident Evil : Apocalypse
Réalisateur : Alexander Witt
Acteurs : Milla Jovovich, Sienna Guillory, Oded Fehr
Date de sortie en France : 6 octobre 2004
Genre : horreur, action
Synopsis :
Alice a survécu à l'effroyable cauchemar qui a dévasté le complexe scientifique ultrasecret d'Umbrella Corporation, mais elle n'est pas la seule à en être ressortie... Un virus mortel s'est abattu sur la ville de Raccoon et rien ne semble pouvoir lui échapper. Avec un groupe de survivants, Alice, dont le métabolisme a mystérieusement été modifié, doit affronter le pire. Certes, elle a gagné de nouveaux pouvoirs, elle est plus puissante, ses sens sont surmultipliés et sa dextérité est hallucinante, mais ça ne sera pas forcément suffisant...
Avis :
Si le
premier Resident Evil
était un mauvais film d'action et une terrible adaptation, il avait
finalement un véritable point positif : en ignorant totalement le
jeu, il réduisait au minimum la possibilité d'y porter
véritablement atteinte. Resident Evil : Apocalypse
choisit quant à lui de mettre les pieds dans le plat, s'inspirant
plus directement des jeux jusqu'à en reprendre certains personnages
et certains passages.
En
dehors d'Alice, soudainement devenue une sorte de super-héroïne aux
étonnants pouvoirs, on retrouve ainsi Jill Valentine, un des
principaux personnages de la saga, réduite ici au rang de fliquette
idiote et brutale ; Carlos Olivera, mercenaire de Umbrella, devenu
ici une courgette sans aspérités ; Charles Ashford et sa fille,
reprenant les noms de certains personnages pour en incarner d'autres
(on pense aux Birkin par exemple) ; et enfin et surtout Nemesis, le
monstre implacable du 3ème volet des jeux, transformé en monstre
risible, incapable d'abattre Alice, devenant gentil en fin de film et
affublé d'une voix ridicule. Comble de la honte, son costume ne
semble pas donner la possibilité au pauvre personnage le portant de
bouger la bouche, qui reste constamment ouverte en une expression de
stupéfaction attardée.
On se
fout donc ouvertement de la gueule des joueurs, mais aussi des
spectateurs avec de nouvelles séquences d'action saugrenues venant
rythmer un scénario inexistant. On avance, on se pose dans une
église, on tue des monstres, on avance, on se pose dans une école,
on tue des monstres, on avance... Les capacités héroïques de Milla
Jovovich deviennent inversement proportionnelles à ses capatacités
d'interprétation, jusqu'à un final profondément grotesque.
Resident Evil
mettait la barre très bas. RE : Apocalypse l'efface
pourtant comme un professionnel de limbo, se jouant avec souplesse de
toute notion de cohérence, de réalisation, de scénario, tout en
narguant ouvertement le joueur. Un véritable massacre.
Note : 1.5/10
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