mercredi 28 novembre 2018

Cold skin


Titre : Cold skin
Réalisateur : Xavier Gens
Acteurs : David Oakes, Ray Stevenson, Aura Garrido
Date de sortie en France : 
Genre : fantastique

Synopsis : 
Dans les années vingt, un officier météorologique de l'armée est envoyé sur une île en Antarctique pour étudier les climats. Celui-ci y fait la rencontre d'un vieux gardien de phare russe. Lors de la première nuit, l'officier se fait attaquer par d'étranges créatures...

Avis :
Finalement, tout arrive : avec Cold skin, j'ai enfin aimé un film de Xavier Gens ! Je n'en avais certes pas vu énormément, mais après le massacre Hitman, le grotesque Frontière(s) et l'insipide The Divide, je n'avais pas franchement envie de creuser davantage dans la filmographie du réalisateur français. J'ai bien fait d'insister un peu, car Cold skin s'est révélé être un excellent film.


Dès les premières secondes, on est happés par une histoire sur laquelle plane l'ombre de Lovecraft : l'Antarctique et ses secrets, le début du vingtième siècle, et cette sensation de solitude et de lieu propice à la folie, c'est à peine si l'on serait surpris d'apercevoir le mirage d'une cité cyclopéenne perdue derrière d'immenses montagnes noires. La suite le confirme d'ailleurs : si le film n'adapte pas directement l'auteur de Providence mais l'espagnol Albert Sanchez Pinol, l'influence de l'auteur de L'Appel de Cthulhu est évidente. A ceci près qu'ici, on entrera très rapidement dans le vif du sujet : les créatures humanoïdes attaquent le héros dès la première nuit, et le métrage, étrangement très rythmé, va être ponctué de nombreuses séquences d'action.

Si je dis que le film est étrangement très rythmé, c'est parce qu'on a le sentiment qu'il n'y a aucun temps mort, alors que le film ménage quelques séquences plus calmes, plus douces (jusqu'à faire de l'oeil au Leviathan de Zviaguintsev), parvenant à faire naître étrangeté et fascination là où Del Toro, pour un sujet vaguement similaire, s'était planté avec La Forme de l'eau. Doux et musclé à la fois, en somme, et magnifié par des paysages sublimes, un jeu sur les lumières superbe (les scènes d'attaques nocturnes sont des moments incroyablement forts) et un duo d'acteurs tout simplement parfait.

On se demande vraiment pourquoi le film n'a, pour le moment, pas eu le droit à une véritable sortie en France : Cold skin est de loin le meilleur film de son réalisateur, que je ne connaissais pas aussi doué. J'ai presque hâte de voir ses autres films maintenant..

Note : 8/10


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