Titre : Love
Réalisateur : Gaspar Noé
Acteurs : Karl Glusman, Aomi Muyock, Klara
Kristin
Date de sortie en France : 15 juillet 2015
Genre : drame, érotique, pornographique
Synopsis :
Un 1er janvier au matin, le téléphone sonne. Murphy, 25
ans, se réveille entouré de sa jeune femme et de son enfant de deux ans. Il
écoute son répondeur. Sur le message, la mère d'Electra lui demande, très
inquiète, s'il n'a pas eu de nouvelle de sa fille disparue depuis longtemps.
Elle craint qu'il lui soit arrivé un accident grave.
Au cours d'une longue journée pluvieuse, Murphy va se retrouver seul dans son appartement à se remémorer sa plus grande histoire d'amour, deux ans avec Electra. Une passion contenant toutes sortes de promesses, de jeux, d'excès et d'erreurs...
Au cours d'une longue journée pluvieuse, Murphy va se retrouver seul dans son appartement à se remémorer sa plus grande histoire d'amour, deux ans avec Electra. Une passion contenant toutes sortes de promesses, de jeux, d'excès et d'erreurs...
Avis :
C'est sans doute le film qui a le plus fait parler de lui
cette année à Cannes : le nouveau Noé, (forcément) précédé d'une aura
sulfureuse, d'une de ses affiches illustrant une éjaculation à la présence de
scènes de sexe non simulé à l'écran. Ce qu'on oublie, pourtant, c'est que le
sujet principal du film est contenu dans son titre : Love, l'amour.
S'il n'oublie pas de provoquer le spectateur, Noé va en
effet nous livrer un film étonnamment sage sur les sentiments amoureux, sur
l'évolution d'un couple et sur son rapport au sexe. Jamais gratuites, ou
presque, les scènes de sexe servent surtout à illustrer les étapes de la vie
amoureuse du duo : tendresse, passion, puis sexe prétexte, sauvage,
mécanique, qui se consomme dans les endroits les moins appropriés jusqu'aux dérives
sordides lorsque l'acte devient l'ultime fondation de leur couple.
Cette plongée progressive des deux amants est superbement
mise en scène par Noé. On retrouve ce travail sur la couleur, ces plans serrés
sur les personnages, rendus encore plus étouffant par une 3D collant
étrangement bien à l'univers visuel du réalisateur. On s'amusera par ailleurs
de voir Noé se mettre en scène, en tant qu'acteur bien sûr, puisqu'il
interprète un des personnages, mais aussi à travers Murphy, ce jeune
réalisateur fan de Kubrick et de Pasolini et qui voudrait transcender les
limites de son art.
Au-delà de la provocation facile, derrière les plans dont
l'unique but semble être de choquer, Noé livre donc un film très réussi sur
l'amour et la place du sexe dans le couple. La passion, la sensualité puis la
fureur qui émanent du film parviennent à transcender une histoire finalement
assez classique et stéréotypée, nous offrant des passages que seul Noé est
capable de nous offrir. Une nouvelle pierre apportée à l'édifice d'une carrière
décidément passionnante.
Note : 8/10
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