dimanche 14 juin 2015

Trois souvenirs de ma jeunesse


Titre : Trois souvenirs de ma jeunesse
Réalisateur : Arnaud Desplechin
Acteurs : Quentin Dolmaire, Lou Roy Lecollinet, Mathieu Amalric
Date de sortie en France : 20 mai 2015
Genre : drame, romance

Synopsis : 
Paul Dédalus va quitter le Tadjikistan. Il se souvient… De son enfance à Roubaix… Des crises de folie de sa mère… Du lien qui l’unissait à son frère Ivan, enfant pieux et violent…Il se souvient… De ses seize ans… De son père, veuf inconsolable… De ce voyage en URSS où une mission clandestine l’avait conduit à offrir sa propre identité à un jeune homme russe… Il se souvient de ses dix-neuf ans, de sa sœur Delphine, de son cousin Bob, des soirées d’alors avec Pénélope, Mehdi et Kovalki, l’ami qui devait le trahir… De ses études à Paris, de sa rencontre avec le docteur Behanzin, de sa vocation naissante pour l’anthropologie… Et surtout, Paul se souvient d’Esther. Elle fut le cœur de sa vie. Doucement, « un cœur fanatique ».

Avis : 
Trois souvenirs de ma jeunesse est une préquelle de Comment je me suis disputé... (ma vie sexuelle), et nous raconte donc la jeunesse de Paul Dédalus autour de trois souvenirs. Enfin, plus exactement, autour d'un épisode de son passé et de deux courtes anecdotes qui n'apporteront rien à l'histoire, alors même que le second souvenir, se déroulant en URSS, est le meilleur moment du film. On va donc se concentrer sur l'histoire d'amour entre Paul et Esther, pour notre plus grand malheur.


Car le film va mettre en images les pires adolescents du genre, en nous les présentant comme des bavards prétentieux et insupportables, des têtes à claques incapables de s'exprimer autrement qu'avec des dialogues trop écrits. On ne sait pas trop quel était l'objectif recherché, mais voir ces jeunes roubaisiens s'exprimer de cette façon semble presque moqueur en plus d'être irritant.

L'histoire d'amour en elle-même ne débouche que sur du vent, et si l'on peut d'abord être touchés par le désespoir d'Esther, son comportement de salope paumée et chiante la rend vite aussi antipathique que son compagnon ou leurs conquêtes. Résultat, on s'emmerde royalement devant une histoire qu'on n'aurait clairement pas aimé vivre, devant des personnages qui nous rappellent les pires camarades de nos jeunesses, devant les plus gros clichés possibles sur le nord ou l'Europe de l'Est.

Bref, au bout de deux heures interminables, on a clairement l'impression d'avoir perdu notre temps et de s'être fait avoir sur la marchandise. Soyons tout de même honnêtes : Desplechin nous annonce rapidement la couleur avec le passage de l'enfance de Paul, quand il est confronté à sa mère cinglée dans une scène aussi ridicule que gênante qui aurait dû suffire à nous faire quitter la salle, et à ainsi moins souffrir...

Note : 1,5/10


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