Titre : 2012
Réalisateur : Roland Emmerich
Acteurs : John Cusack, Chiwetel Ejiofor, Amanda Peet
Date de sortie en France : 11 novembre 2009
Genre : catastrophe
Synopsis :
Les Mayas, l'une des plus fascinantes civilisations que la Terre ait portées, nous ont transmis une prophétie : leur calendrier prend fin en 2012, et notre monde aussi. Depuis, les astrologues l'ont confirmé, les numérologues l'ont prédit, les géophysiciens trouvent cela dangereusement plausible, et même les experts scientifiques gouvernementaux finissent par arriver à cette terrifiante conclusion. La prophétie maya a été examinée, discutée, minutieusement analysée. En 2012, nous saurons tous si elle est vraie, mais quelques-uns auront été prévenus depuis longtemps... Lorsque les plaques tectoniques se mettent à glisser, provoquant de multiples séismes et détruisant Los Angeles au passage, Jackson Curtis, romancier, et sa famille se jettent à corps perdu, comme des millions d'individus, dans un voyage désespéré. Tous ne pourront pas être sauvés...
Avis :
Avec la sortie il y a quelques semaines au cinéma de San Andreas, revenons sur le maître-étalon du genre très spécifique du film catastrophe over-apocalyptique-de la mort : 2012, de Roland Emmerich, qu'on imaginait difficilement à l'époque être surpassé en terme d'exagération et de puritanisme. Profitant du thème alors très à la mode de la fin du monde prétendument imaginée par les Mayas, le réalisateur d'origine allemande va nous offrir ce qu'il sait faire de mieux : de la destruction à grande échelle pendant plus de deux heures.
Très, très con, 2012 est heureusement très spectaculaire : séismes et glissements de terrain géants, explosion du supervolcan de Yellowstone, tsunamis gigantesques... On assiste à une sorte de best-of du film catastrophe, vraiment impressionnant sur un écran de ciné et surtout bien plus réussie que Le Jour d'après du même réalisateur. Le problème, c'est qu'il y a un scénario, et que Emmerich va attacher trop d'importance à des personnages trop nombreux (la famille américaine décomposé mais destinée à être réunie, les russes mafieux, l'adepte de la théorie du complot, le président courageux, le chien...). Si vous connaissez un minimum Emmerich, la description des personnages ci-dessus doit vous donner une idée assez précise de qui va survivre et qui va mourir.
On notera, dans le même ordre d'idées, un symbolisme assez primaire. Comme moi, vous rirez peut-être en voyant le USS. John F. Kennedy dégommer la Maison Blanche, le plafond de la Chapelle Sixtine se fissurer au beau milieu de La Création d'Adam, la statue du Christ Rédempteur s'écrouler à Rio, ou le dernier espoir des survivants se situer au Cap de...Bonne Esperance. Oui, Dieu nous a abandonnés, et les pélerins priant sur la Place Saint-Pierre ne seront pas épargnés. Heureusement, si Dieu nous renie, le salut viendra, comme dans "Le Jour d'après", du Tiers Monde, avec cette phrase lourde de sens accompagnant l'élévation tellurique du continent africain: "c'est toute l'Afrique qui s'est soulevée". Enfin, doit-on s'étonner de voir le héros, incarné par John Cusack, frôler la mort d'encore plus près et encore plus souvent que Tom Cruise dans La Guerre des Mondes ? Le problème, c'est que c'est très répétitif, et que Emmerich réussit à nous caser trois fois la même "poursuite" en avion (là encore, on pense à Independence Day), et deux fois la même poursuite en voiture (façon Twister cette fois). Elles n'en restent pas moins efficaces, et voir la voiture zigzaguer entre les roches expulsées par le volcan reste spécialement jouissif.
2012 est un film très spectaculaire, comportant son lot de séquences dantesques, mais également son lot de stéréotypes, d'héroïsme, de mise en avant de la figure paternelle américaine et d'incohérences. Du pur cinéma de divertissement, tout en spectacle et sans cervelle.
Note : 4/10
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