jeudi 16 avril 2015

Big eyes


Titre : Big eyes
Réalisateur : Tim Burton
Acteurs : Amy Adams, Christoph Waltz, Danny Huston
Date de sortie en France : 18 mars 2015
Genre : biopic, drame

Synopsis : 
À la fin des années 50 et au début des années 60, le peintre Walter Keane a connu un succès phénoménal et révolutionné le commerce de l’art grâce à ses énigmatiques tableaux représentant des enfants malheureux aux yeux immenses. La surprenante et choquante vérité a cependant fini par éclater : ces toiles n’avaient pas été peintes par Walter mais par sa femme, Margaret.

Avis : 
Avec Big eyes, Tim Burton choisit d'adapter une histoire bien plus classique que celles qu'il traite habituellement, loin des vampires de Dark shadows ou des zombies de Frankenweenie. Il s'inspire de l'histoire vraie de Walter et Margaret Keane, et de ce qui reste encore aujourd'hui l'une des plus grandes impostures de l'art, ou comment Walter Keane a prétendu pendant des années être l'auteur des toiles de sa femme.


Le film se penche ainsi sur le rapport entre l'artiste et son oeuvre, mais aussi sur la course à la reconnaissance et à l'argent : ainsi, si Margaret vit comme un déchirement l'impossibilité de revendiquer ses toiles, elle est également consciente que le talent de son mari pour les affaires est une des raisons principales de leur succès... et sera donc constamment tiraillé entre ces deux sentiments opposés. Ce n'est que lorsqu'elle prendra pleinement conscience des mensonges de Walter et de son caractère qu'elle choisira enfin de s'en émanciper, chose impensable dans l'Amérique de la moitié du vingtième siècle.

Si l'on devine ce qui a pu attirer Burton dans les fameux tableaux "Big Eyes", il faut en revanche reconnaître que le film ne porte que très rarement sa marque. Aucun freak, aucune situation macable, Big eyes est un film très classique, se contentant de suivre de façon assez balisée une histoire certes intéressante mais trop balisée. Il faudra en fait souvent se contenter du talent de l'inimitable Christoph Waltz (Inglourious basterds, Django unchained), lors de l'excellente scène de procès qui vient conclure le film par exemple.

C'est donc un Tim Burton qui ressemble à tout sauf à un Tim Burton... ce qui ne sera d'ailleurs ni un défaut, ni une qualité. Le réalisateur choisit classicisme et sobriété pour cette histoire étonnante, s'appuyant sur un très bon duo d'acteurs pour un film agréable à suivre mais finalement assez quelconque...

Note : 7/10



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