mercredi 18 janvier 2017
Assassin's creed
Titre : Assassin's creed
Réalisateur : Justin Kurzel
Acteurs : Michael Fassbender, Marion Cotillard, Jeremy Irons
Date de sortie en France : 21 décembre 2016
Genre : action, science-fiction
Synopsis :
Grâce à une technologie révolutionnaire qui libère la mémoire génétique, Callum Lynch revit les aventures de son ancêtre Aguilar, dans l’Espagne du XVe siècle. Alors que Callum découvre qu’il est issu d’une mystérieuse société secrète, les Assassins, il va assimiler les compétences dont il aura besoin pour affronter, dans le temps présent, une autre redoutable organisation : l’Ordre des Templiers.
Avis :
S'il existe une malédiction liée aux adaptations de jeux vidéo (j'en reparlerai sans doute très rapidement, avec la sortie prochaine du dernier volet de Resident Evil), Assassin's Creed semblait devoir être l'Elu, celui qui devait enfin réconcilier les deux médias. Les signaux semblaient en effet être au vert, notamment en raison de l'implication très précoce de Michael Fassbender (12 years a slave, Steve Jobs). Mais voilà, quand le matériau de base consiste en une série de jeux dont les mécanismes sont usés jusqu'à la corde et qui ne brille plus depuis longtemps par son scénario, on ne peut clairement pas faire de miracles...
Assassin's Creed est donc l'adaptation de la saga vidéoludique du même nom, dans laquelle des personnages sont amenés à revivre certains épisodes de la vie de leurs ancêtres. Les différents jeux nous proposent ainsi de visiter de nombreux lieux remarquables, de la Terre Sainte au temps des Croisades à Londres en pleine Révolution Industrielle, en passant par l'Italie de la Renaissance ou le Nouveau Monde au seuil de la Révolution Américaine. Le film nous fera quant à lui découvrir une nouvelle destination, nous plongeant au temps de l'Inquisition espagnole, à l'époque où Aguilar, l'ancêtre de Callum Lynch, poursuit l'éternel combat entre les Assassins et les Templiers.
Pour les joueurs, rien de bien nouveau, d'autant que le film suit, globalement, les traces du premier jeu sorti en 2007. Pour les néophytes, il faudra certainement s'accrocher un peu plus : apparemment convaincus que tout le monde connaît les jeux sur le bout des doigts, les scénaristes ne tentent à aucun moment d'éclaircir le principe de l'Animus, ni même de développer de quelconques enjeux, ni encore moins de donner un peu de substances à des personnages terriblement lisses.
Si Ubisoft ne fait ainsi rien pour intéresser spectateur lamdba, qui trouvera sans doute l'ensemble bien linéaire, il va en revanche tenter de ferrer le joueur à l'aide d'innombrables références et clins d'oeil, reprenant les éléments visuels et narratifs des jeux. Hélas, il va lamentablement se vautrer sur l'un des points les plus remarquables de la série : les acrobaties. Dans les jeux, chaque poursuite sur un toit, chaque saut de la foi, chaque mur escaladé est un moment spectaculaire, notamment grâce à la fluidité des mouvements et de la réalisation. Dans le film, ce sera une torture de chaque instant, rendue illisible par un montage bien trop rapide.
Justin Kurzel peut bien essayer de donner le change avec cet aigle qui survole des décors numériques à plusieurs reprises : sa réalisation ne rend absolument pas hommage à l'univers qu'il tente d'adapter. Face à un tel fiasco, on espère que la suite annoncée par les derniers instants du film ne verra pas le jour...
Note : 3/10
vendredi 6 janvier 2017
Dans le noir
Titre : Dans le noir (Lights out)
Réalisateur : David F. Sandberg
Acteurs : Teresa Palmer, Maria Bello, Billy Burke
Date de sortie en France : 24 août 2016
Genre : épouvante
Synopsis :
Petite, Rebecca a toujours eu peur du noir. Mais quand elle est partie de chez elle, elle pensait avoir surmonté ses terreurs enfantines. Désormais, c'est au tour de son petit frère Martin d'être victime des mêmes phénomènes surnaturels qui ont failli lui faire perdre la raison. Car une créature terrifiante, mystérieusement liée à leur mère Sophie, rôde de nouveau dans la maison familiale. Cherchant à découvrir la vérité, Rebecca comprend que le danger est imminent… Surtout dans le noir.
Avis :
En 2013, David F. Sandberg faisait sensation avec Lights out, un court-métrage d'épouvante plutôt efficace, grâce à une idée de départ formidable, et malgré un scénario bâclé et une chute loupée. Afin de capitaliser le plus vite possible sur ce succès, le court-métrage est rapidement devenu un long, toujours réalisé par Sandberg. Problème : personne n'a pensé à se pencher sur le scénario, et l'excellente idée de base s'est transformée en gimmick sans intérêt.
En fait, je conseillerais à ceux qui voudraient voir le film de se contenter du court-métrage, ou de s'arrêter après l'introduction. Après ces quelques minutes, Dans le noir tourne immédiatement en rond, se contentant de répéter les mêmes apparitions, de multiplier les jump-scares comme n'importe quel ersatz de Paranormal Activity, en remplissant le tout avec un scénario prétexte et des personnages sans intérêt.
On ne pourra en fait se rabattre que sur quelques idées amusantes, comme l'utilisation d'objets du quotidien pour produire de la lumière et faire fuir l'entité maléfique. C'est évidemment bien trop faible pour retenir l'attention du spectateur, et ce sera surtout l'unique façon de jouer sur la peur du noir, clairement sous-exploitée par David F. Sandberg.
Pour le reste, avec son final discutable, son absence presque totale de frissons et son scénario vraisemblablement écrit... dans le noir, Lights out est un nouveau film d'épouvante très moyen, comme il en sort actuellement tous les mois...
Note : 3.5/10
vendredi 30 décembre 2016
Rogue One : a Star Wars story
Titre : Rogue One : a Star Wars story
Réalisateur : Gareth Edwards
Acteurs : Felicity Jones, Diego Luna, Ben Mendelsohn
Date de sortie en France : 14 décembre 2016
Genre : space opera
Synopsis :
Alors que l'Étoile de la mort, l'arme absolue de l'Empire galactique pour inspirer la peur aux systèmes insoumis, est en construction, l'Alliance rebelle, qui en a appris l'existence, vole les plans secrets pour y trouver une faille.
Avis :
Puisqu'il faut bien nous faire patienter avant la sortie de l'Episode VIII, Disney est fier de nous présenter le premier volet de ses Star Wars stories, ces films dérivés de la saga et centrés sur certains événements ou certains personnages. Avant la jeunesse de Han Solo, c'est un chapitre précédent directement l'Episode IV qui nous est proposé : celui du vol des plans de l'Etoile de la mort par les Rebelles, les fameux plans que confiera plus tard la princesse Léia à R2-D2 avant de l'envoyer sur Tatooine avec C-3PO.
Un point de départ intéressant, mais qui ne laissera finalement la place qu'à un film terriblement linéaire. Est-ce la faute à un enjeu déjà éventé ? A un scénariste principalement connu pour avoir réalisé American Pie et Twilight, chapitre II ? A un réalisateur apparemment perdu dès qu'il est à la tête d'un gros budget ? Toujours est-il que ce Rogue One n'est remarquable que pour l'ennui qu'il génère, jusqu'à devenir à mes yeux le pire Star Wars jamais sorti au cinéma.
C'est simple, le film échoue dans tout ce qu'il tente de faire. De personnages sans aucun intérêt, auxquels on ne s'attache jamais (on finit même par se réjouir de la mort de certains...) à une histoire sans intérêt, en passant par des acteurs qui en font des caisses (Forest Whitaker repousse ses propres limites), un humour qui tombe à plat et du fan-service aussi lourd que grotesque (les apparitions de Dark Vador), Rogue One finit même par devenir insupportable, malgré des qualités esthétiques indéniables et un certain sens du spectacle... directement hérité du travail de J.J. Abrams.
Demi-déception donc pour ce spin-off, dont je n'attendais pourtant pas grand chose. Sous-produit typique de la saga, comme ont pu l'être à l'époque les aventures des Ewoks, il brille par son absence totale d'imagination et d'ambition, évitant même soigneusement de développer les rares thématiques intéressantes (le côté sombre de la Rébellion ou de Saw Guerrera, évacués d'un revers de la main). Allez, je retourne plutôt revoir Le Réveil de la Force !
Note : 2/10
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