dimanche 1 octobre 2017

La Planète des singes - suprématie


Titre : La Planète des singes - suprématie (War for the Planet of the apes)
Réalisateur : Matt Reeves
Acteurs : Andy Serkis, Woody Harrelson, Steve Zahn
Date de sortie en France : 2 août 2017
Genre : science-fiction

Synopsis : 
Dans ce volet final de la trilogie, César, à la tête des Singes, doit défendre les siens contre une armée humaine prônant leur destruction. L’issue du combat déterminera non seulement le destin de chaque espèce, mais aussi l’avenir de la planète. 
Avis : 
Après Les Origines puis L'Affrontement, la trilogie préquelle-remake de la saga La Planète des singes a pris fin cet été avec Suprématie, qui voit l'affrontement entre César et ses singes et une armée d'hommes menée par le colonel McCullough. Pour un final en apothéose ? Pas forcément, hélas.
Le film se divise en trois parties bien distinctes : tout d'abord les assauts des humains sur la base des singes, pour des séquences extrêmement réussies, intenses et dramatiques. Puis une partie misant davantage sur l'introspection, où César et un groupe réduit par la recherche du camp humain et fait la rencontre d'une jeune fille muette (personnage très attachant bien qu'un peu prétexte) et d'un singe un peu maboule (personnage inutile et incompréhensible). Et enfin, la tout dernière partie, où les singes sont enfermés dans un camp de travail dont ils vont tenter de s'échapper. 

Niveau réalisation, niveau effets spéciaux (les singes sont plus vrais que nature), niveau interprétation, pas grand chose à jeter, Suprématie est sur la forme un excellent blockbuster, sans temps mort, avec quelques passages très impressionnants et touchants. C'est plutôt sur le fond que ça se gâte, avec un César sorti tout droit de l'Ancien Testament, quelque part entre Jésus Christ et Moïse, et la tarte à la crème préférée d'Hollywood : le parallèle avec les camps de concentration. Plus gênant encore, l'hommage à Apocalypse Now par le biais du personnage interprété par Woody Harrelson, aussi inutile que lourdingue. Enfin, on pourra regretter l'éternelle rengaine sur qui est le plus sauvage, entre l'homme et l'animal, rendue insupportable par l'absence presque totale de nuance (à l'exception des quelques doutes de César), là où les précédents volets apportaient plus de recul avec les personnages de Koba ou des humains bienveillants.


La Planète des singes - suprématie constitue donc un dernier volet réussi, concluant de manière satisfaisante une trilogie de très haut niveau. On pourra néanmoins reprocher à cet ultime chapitre un fond beaucoup plus banal, beaucoup moins travaillé, cédant trop facilement aux éternels clichés du cinéma hollywoodien.

Note : 7/10

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