Titre : The Lords of Salem
Réalisateur : Rob Zombie
Acteurs : Sheri-Moon Zombie, Bruce Davison, Jeffrey Daniel Phillips
Date de sortie en France :
Genre : épouvante, horreur
Synopsis :
Alors qu'elle passe un vinyle à l'antenne de la radio pour laquelle elle travaille, Heidi réveille un groupe de sorcières tuées au XVIIème siècle à Salem et ayant juré de revenir se venger...
Avis :
Après le survival (La Maison des 1000 morts, The Devil's rejects) et le slasher (Halloween 1 & 2), Rob Zombie s'attaque cette fois au Diable lui-même. Un thème à la mode, si l'on en croit les nombreux films à base de possession et d'exorcisme qui débarquent régulièrement sur nos écrans depuis quelques années, de Le Dernier Exorcisme aux Paranormal Activity en passant par Le Rite ou Devil Inside. Heureusement, Rob Zombie n'est pas réalisateur à suivre les éternelles recettes qui font de ces films des monuments de banalité, mais va plutôt ancrer son film dans les années 70, tant au niveau de l'esthétique, que du rythme et de l'ambiance.
Parce qu'il se dégage une vraie atmosphère de folie dans ce Lords of Salem, qui s'immisce peu à peu, au rythme d'une musique très marquante annonçant le retour des sorcières, au rythme de scènes frôlant le surréalisme et rappelant même certains délires d'Alejandro Jodorowsky ou de Ken Russell. Et si certains éléments font également penser à Rosemary's baby ou à la trilogie de Dario Argento (Suspiria-Inferno-Mother of tears), le film de Rob Zombie se construit une identité propre, jouant autant sur le son que sur l'image et prenant surtout le temps de raconter son histoire, bien loin de la majorité des films d'horreur et d'épouvante actuels.
Rob Zombie signe donc un film qui qui dénote dans le paysage cinématographique actuel. Ambitieux et original, il signe ici une oeuvre qui semble habitée par le Diable, la folie et l'horreur se mêlant peu à peu vers un final aussi déroutant que séduisant, n'hésitant pas à égratigner la religion ou à tourner en dérision la réputation satanique du Black Metal. Un film où l'on retrouve évidemment son épouse, Sheri Moon, aux premiers plans, mais aussi quelques figures connues parmi les seconds rôles et les figurants (parmi lesquels Ken Foree, Michael Berryman, Sid Haig et Dee Wallace), dont le rythme et le scénario plutôt mince seront les uniques petits bémols.
Note : 8/10
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