lundi 21 octobre 2019

Maniac


Titre : Maniac
Réalisateur : William Lustig
Acteurs : Joe Spinell, Caroline Munro, Gail Lawrence
Date de sortie en France : 9 mars 1982
Genre : horreur

Synopsis : 
Frank Zito est un homme tourmenté. Victime d'une mère abusive durant son enfance, il a gardé depuis lors un complexe vis-à-vis des femmes. La nuit, il erre dans les quartiers chauds de New York et, dès que l'occasion se présente, tue sauvagement ses proies. Chaque fois, il scalpe la fille ayant eu la malchance de croiser sa route et ramène le trophée chez lui, pour le placer sur la tête d'un des mannequins décorant sa chambre. Toutes les femmes susceptibles d'éloigner Frank Zito de sa mère doivent mourir. Et elles sont nombreuses. Jusqu'au jour où il rencontre Anna, une photographe.

Avis : 
Film culte des années 80, Maniac fait partie de ces films violents et glauques qui laissent rarement indifférent. L'histoire est assez simple, puisqu'elle nous invite à suivre un tueur psychopathe dans ses crimes et une partie de son quotidien, avec quelques lieux communs (le trauma d'enfance lié à la mère n'est pas d'une folle originalité), mais va se révéler particulièrement efficace grâce à des effets spéciaux spectaculaires et, surtout un Joe Spinell terrifiant.


L'acteur, que le grand public connaît surtout pour ses apparitions dans Rocky, Le Parrain ou encore Taxi driver, ne va pas attendre longtemps pour nous tétaniser : dès les premières minutes, avec le meurtre d'une prostituée, il va montrer toute l'étendue de la folie du personnage, dont le faciès déformé par la haine, les yeux exorbités sont mis en valeur par la réalisation de Lustig, qui nous place dans la peau de la victime. Spinell est clairement LE point fort du film, également remarquable par son ambiance poisseuse.

L'appartement du psychopathe, avec ces mannequins coiffés des scalps des victimes de Zito et tous ses détails sordides, n'est que l'exemple le plus évident de cette ambiance. On y ajoutera également l'atmosphère particulière des rues, dont tous les angles semblent propices à une attaque, mais aussi celle du métro (malgré quelques maladresses de montage, qui font que le métro ferme bizarrement alors qu'il y a encore du monde à l'intérieur), théâtre d'une séquence vraiment stressante. Et évidemment, les effets spéciaux de Tom Savini, à défaut d'être crédibles ou réalistes, participent à cette ambiance malsaine, que ce soit cette célèbre explosion de tête ou ce démembrement final.

Grâce à sa simplicité et sa radicalité, Maniac reste presque 40 ans plus tard un film toujours aussi puissant, que j'ai pu redécouvrir dans des conditions royales grâce au blu-ray du Chat qui fume et au livre Maniac : plongée mortelle dans le New York des 70's de Julien Sévéon. Et puis enfin, comment ne pas évoquer cette superbe affiche !

Note : 8/10


samedi 12 octobre 2019

Halloween 5 : la Revanche de Michael Myers


Titre : Halloween 5 : la revanche de Michael Myers (Halloween 5)
Réalisateur : Dominique Othenin-Girard
Acteurs : Donald Pleasance, Ellie Cornell, Matthew Walker
Date de sortie en France : 28 novembre 1990
Genre : slasher

Synopsis : 
Laissé pour mort, Michael Myers cherche à mettre la main sur sa nièce, traitée par le docteur Loomis... 

Avis :
On continue à creuser avec cet Halloween 5, deuxième volet de ce qui sera finalement une trilogie au sein de la saga (les épisodes 4-5-6 forment un ensemble, que l’on ne pourra néanmoins pas qualifier de cohérent). Au menu, un Myers perdant une bonne partie de son aura et devenant un vulgaire tueur de bas étage, un Dr Loomis toujours plus fou, et des victimes toujours plus creuses. 


Comme d’habitude, Myers n’est pas vraiment mort à la fin de l’épisode précédent. On nous montre qu’il a réussi à s’enfuir comme un rat, dans une séquence qui flingue donc une partie du mythe : avait-on vraiment besoin de voir ce tueur inarrêtable se comporter comme un humain lambda, là où une ellipse aurait préservé le mystère ? De nouveau, il va chercher à trucider sa nièce, devenue muette et encore plus agaçante depuis le final dramatique du Retour de Michael Myers. Sur sa route, The Shape va enchaîner les meurtres de jeunes adultes sans intérêt, qui rivalisent de stupidité : la palme revient-elle à ce couple dans la grange, au duo de policiers idiots (il y a vraisemblablement un gag qui m’a échappé pour ces personnages), à Tina et Mike ?

Non, cette palme, il convient de la décerner au Dr. Loomis et à Myers. Totalement illuminé, le psy tente encore de sauver son patient, après avoir martelé pendant 4 films qu’il n’y avait plus rien à faire. Quant à Myers, comme indiqué plus haut, il devient un simple être humain, avec ses doutes, ses peurs, allant jusqu’à pleurer et se faisant capturer comme une merde à la fin. Grotesque…

Halloween 4 ne volait pas bien haut, mais avait au moins le mérite d’être un minimum divertissant. Cet Halloween 5 est un vrai navet, dont l’unique qualité ne sera finalement que d’être moins lamentable que sa suite, l’improbable Halloween 6, qui va exploiter certains éléments mis en place ici (le mystérieux étranger, le mystérieux symbole…) avec un sens profond du n’importe-quoi.

Note : 1/10

 

vendredi 11 octobre 2019

Halloween 4 : le retour de Michael Myers


Titre : Halloween  : le retour de Michael Myers (Halloween 4: the return of Michael Myers)
Réalisateur : Dwight H. Little
Acteurs : Donald Pleasance, Michael Pataki, Beau Starr
Date de sortie en France : 
Genre : slasher


Synopsis : 
Comme la loi le prévoit, Michael Myers est transferé dans un hôpital normal après dix ans passés dans un hôpital psychiatrique pour fous criminels. Le docteur Loomis, persuadé que Michael va pouvoir enfin reprendre ses meurtres sanglants, part à sa recherche. Mais la ronde des meurtres a déjà commencé et Michael est en route pour la ville d'Haddonfield qui se prépare à fêter Halloween. 
Avis : 
Hourra ! Michael Myers est de retour ! Sortez les vuvuzelas, faites tourner les serviettes, balancez vos petites culottes sur l'écran, le croquemitaine au masque blanc revient, et il n'est pas content. S'il n'est pas content, c'est pour plusieurs raison : tout d'abord, il avait prévu de vivre sa retraite pénard, mais l'échec de Halloween 3 en a voulu autrement. Puis finalement, alors qu'il voulait rendre visite à sa soeur, il apprend qu'elle est morte (bon en fait, c'est pas vrai, mais chuuuut), et qu'il ne lui reste qu'une petite nièce insupportable. Pour couronner le tout, l'espèce de vieux cinglé qui répète à tout le monde qu'il n'est pas cinglé lui court toujours après, et on ne retrouve plus son masque fétiche : il va devoir se contenter d'une copie ratée. 
Si l'on devait faire une liste des clichés du slasher, il serait sans doute suffisant de regarder Halloween 4. Plus encore que le second volet, déjà bien bourré de poncifs, le film de Dwight H. Little (qui depuis réalisé Sauvez Willy 2, Anacondas 2 ou encore Tekken) se contente d'aligner de façon molassonne les lieux communs, avec ce tueur aux pouvoirs quasi-surnaturels, impossible à tuer et capable de se téléporter ou de se rendre invisible, mais étrangement inoffensif quand il doit s'en prendre aux héros du film, ces personnages secondaires uniquement destinés à se faire trucider après avoir été particulièrement idiots ; cette manie de toujours transporter Myers à la fin du mois d'octobre ; l'éternel personnage qui sait tout, confronté à ceux qui ne veulent pas le croire...

Le tout s'articule autour de meurtres peu spectaculaires, et de quelques trop rares bonnes idées : celle de la milice composée d'habitants bien alcoolisés m'a assez plu, même si elle reprend le classique "oh zut, on n'a pas zigouillé le bon... bah, c'est pas bien grave". J'ai ainsi beaucoup aimé la décision concertée de finalement laisser tomber la poursuite, parce que finalement Myers fait trop peur... ou cet affrontement sur le pick-up, où Myers attaque les occupants littéralement devant les autres, qui ne le voient pas... Autre excellente idée, la séquence finale, seul élément vraiment mémorable d'un film décidément bien moyen. 

Au revoir l'anthologie sur Halloween, rebonjour Michael Myers et le slasher mou et sans intérêt. S'il se suit sans réel déplaisir, ce quatrième volet de la saga n'a pas grand intérêt... sinon celui d'être moins mauvais que les épisodes suivants...

Note : 2,5/10


vendredi 4 octobre 2019

Halloween 3 : le sang du sorcier


Titre : Halloween 3 : le sang du sorcier (Halloween III : season of the witch)
Réalisateur : Tommy Lee Wallace
Acteurs : Stacy Nelkin, Ralph Strait, Tom Atkins
Date de sortie en France : 
Genre : épouvante, horreur, thriller

Synopsis : 
Un fabricant de masques d'Halloween met au point un plan démoniaque pour tuer des millions d'enfants avec ses masques... 
Avis : 
Après les succès de Halloween, la nuit des masques et Halloween 2, le projet initial était de dire adieu à Michael Myers et de faire de la saga une anthologie d’histoires liées à la fête. Hélas, le faible succès commercial et critique de cet Halloween 3 va entraîner le retour de Michael Myers pour une série de suites plus mauvaises les unes que les autres. Dommage. 


Car s’il a été mal reçu à l’époque, et est toujours renié par les fans de Michael Myers qui n’ont pas compris que cet épisode est bien plus lié à la série que les nanars qui ont suivi, Halloween 3 est depuis devenu un petit classique, dont on apprécie le scénario, simple mais efficace, et l’ambiance, qui est typiquement celle d’un film que l’on pourrait regarder le 31 octobre.

Sur fond de sorcellerie et de science-fiction, le film nous propose une enquête sur une terrible machination destinée à massacrer des centaines d’enfants. Si ladite enquête est d’une étonnante simplicité (les méchants font leurs trucs de méchants au nez des gentils, qui ont la chance de toujours se trouver au bon endroit), elle se laisse suivre avec plaisir, grâce à des ennemis effrayants (ils ressemblent à certains de mes collègues des finances publiques, horrible!) et quelques mises à mort assez violentes. Le final est également très réussi, avec une fin ouverte qui laisse envisager le pire.

Avec en prime une (gentille) critique de la société de consommation, de la place de la télé dans la famille et de la commercialisation à outrance de la fameuse fête, cet Halloween 3 vaut bien mieux que la grande majorité de la saga. J’aurais vraiment aimé voir cette fameuse anthologie, surtout si chaque volet avait été au niveau de ce « Sang du sorcier » !
 
 Note : 6,5/10