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samedi 7 mars 2015

American sniper


Titre : American sniper
Réalisateur : Clint Eastwood
Acteurs : Bradley Cooper, Sienna Miller, Luke Grimes
Date de sortie en France: 18 février 2015
Genre : biopic, guerre, drame

Synopsis : 
Tireur d'élite des Navy SEAL, Chris Kyle est envoyé en Irak dans un seul but : protéger ses camarades. Sa précision chirurgicale sauve d'innombrables vies humaines sur le champ de bataille et, tandis que les récits de ses exploits se multiplient, il décroche le surnom de "La Légende". Cependant, sa réputation se propage au-delà des lignes ennemies, si bien que sa tête est mise à prix et qu'il devient une cible privilégiée des insurgés. Malgré le danger, et l'angoisse dans laquelle vit sa famille, Chris participe à quatre batailles décisives parmi les plus terribles de la guerre en Irak, s'imposant ainsi comme l'incarnation vivante de la devise des SEAL : "Pas de quartier !" Mais en rentrant au pays, Chris prend conscience qu'il ne parvient pas à retrouver une vie normale.

Avis : 
Après plusieurs biopics peu convaincants (Invictus, J.Edgar, Jersey boys), Clint Eastwood remet le couvert en s'intéressant cette fois à Chris Kyle, sniper américain réputé comme le plus meurtrier de l'histoire. Un sujet intéressant, que le réalisateur choisit de traiter selon deux angles parallèles : celui de ses missions sur le terrain, et celui de ses retours aux Etats-Unis, au sein de sa famille.


Hélas, Eastwood va passer un peu à côté de son sujet. S'il maîtrise parfaitement les scènes d'affrontement, le suspense lié à la guerre (comme cette formidable séquence, qui illustrait la bande-annonce, où il doit décider s'il abat ou non un enfant et sa mère pendant sa première mission), il va être bien moins convaincant lorsqu'il s'agira d'évoquer l'état psychologique de son héros lorsqu'il est chez lui. 

Ni les rapports avec sa famille, ni son statut de "héros" ne semblent véritablement évoluer, et on sent Eastwood beaucoup plus impliqué dans la description de la vie militaire du soldat, avec son éternelle fibre patriotique parfois indigeste. C'est d'autant plus regrettable que Bradley Cooper (Happiness Therapy, Very bad trip) est impeccable dans le rôle du soldat, traduisant mieux que le reste du film les dilemmes des soldats.

Bref, American sniper est en partie raté : si les scènes de guerre sont très intenses et particulièrement réussies, on ne peut pas en dire autant de la description des conséquences psychologiques ou des difficultés à retrouver une vie normale après le conflit. Le film reste néanmoins le meilleur de Clint Eastwood depuis Gran Torino, grâce notamment à un Bradley Cooper très impressionnant.

Note : 6,5/10


samedi 30 août 2014

Les Gardiens de la Galaxie


Titre : Les Gardiens de la Galaxie (Guardians of the Galaxy)
Réalisateur : James Gunn
Acteurs : Chris Pratt, Zoe Saldana, Dave Bautista
Date de sortie en France : 13 août 2013
Genre : super-héros, science-fiction, aventures

Synopsis : 
Peter Quill est un aventurier traqué par tous les chasseurs de primes pour avoir volé un mystérieux globe convoité par le puissant Ronan, dont les agissements menacent l’univers tout entier. Lorsqu’il découvre le véritable pouvoir de ce globe et la menace qui pèse sur la galaxie, il conclut une alliance fragile avec quatre aliens disparates : Rocket, un raton laveur fin tireur, Groot, un humanoïde semblable à un arbre, l’énigmatique et mortelle Gamora, et Drax le Destructeur, qui ne rêve que de vengeance. En les ralliant à sa cause, il les convainc de livrer un ultime combat aussi désespéré soit-il pour sauver ce qui peut encore l’être.

Avis : 
Alors que l'on commençait à se lasser de voir toujours les mêmes têtes, entre les Avengers et Spiderman, voici enfin de nouveaux héros Marvel sur nos écrans : les Gardiens de l'Univers. Adaptation d'une série de comics beaucoup moins connue en France que celles de leur cousins super-héroïque, Les Gardiens de l'Univers débarque avec sa promesse d'un élan et d'une liberté plus grande, à l'image de ce que Kick Ass avait pu faire, avec un budget certes bien moins conséquent.


Hélas, il n'en sera rien : s'il possède de nombreuses qualités, le nouveau Marvel reste désespérément classique et lisse, ne proposant finalement qu'une nouvelle aventure à base de personnages que tout opposait au départ et d'un grand méchant très méchant (oui, encore un) recherchant un objet surpuissant (oui, encore un) pour régner sur l'Univers. Un synopsis vu et revu donc, et qui débouchera sur un film dont la narration sera le principal défaut, à côté de thématiques et d'un visuel très lisses.

Rien de nouveau donc, mais on appréciera quand même ce nouveau groupe fait de fortes personnalités, auxquelles on s'attache très rapidement. En fait, c'est surtout lorsqu'il s'intéresse aux cinq alliés, dans leurs relations et leurs échanges, que le film est réussi, grâce à des dialogues et des situations souvent très drôles. On ne pourra pas en dire autant des scènes d'action, dont la réalisation passe-partout et le montage trop rapide (Captain America : le soldat de l'hiver a pourtant récemment montré qu'il était possible de bien filmer des scènes d'action) n'offrent aucun moment vraiment mémorable, même si le tout est évidemment spectaculaire. Mais là encore, rien ne démarque le film des précédents Marvel, et si le tout fait penser à un space opera, c'est davantage vers les épisodes 1, 2 et 3 de Star Wars qu'il faudra se tourner que vers les meilleurs films du genre.

Pourtant réalisé par un James Gunn à qui l'on doit quelques films plutôt subversifs (Super, Horribilis, Tromeo and Juliet), Les Gardiens de la Galaxie n'est donc finalement qu'un blockbuster Marvel de plus, spectaculaire mais très lisse et clairement destiné à un public très large. Dommage, parce qu'avec un tel groupe, on pouvait certainement espérer un peu plus de folie et de mordant, dans un film ou même l'assez parodique reste finalement très sage...

Note : 6,5/10


mercredi 5 février 2014

American bluff


Titre : American bluff (American hustle)
Réalisateur : David O. Russell
Acteurs : Christian Bale, Bradley Cooper, Amy Adams
Date de sortie en France : 5 février 2014
Genre : thriller

Synopsis : 
Un escroc particulièrement brillant, Irving Rosenfeld, et sa belle complice, Sydney Prosser, se retrouvent obligés par un agent du FBI, Richie DiMaso, de nager dans les eaux troubles de la mafia et du pouvoir pour piéger un homme politique corrompu, Carmine Polito. Le piège est risqué, d’autant que l’imprévisible épouse d’Irving, Rosalyn, pourrait bien tous les conduire à leur perte…

Avis : 
 Nouveau film réalisé par David O. Russell, American bluff s'inspire de l'affaire Abscam, une opération de la fin des années 1970 dans laquelle des escrocs se sont alliés au FBI pour déterminer l’identité d'hommes politiques aux agissements douteux. Pour l'occasion, le réalisateur regroupe de nombreux acteurs de ses deux précédents films : Bradley Cooper (Very bad trip), Jennifer Lawrence (Hunger games : l'embrasement) et Robert DeNiro (Malavita) avaient joué dans Happiness therapy ; Christian Bale (Les Brasiers de la colère), Amy Adams (The Master) dans Fighter.


Le film nous plonge donc dans les années 70, parfaitement reconstituée, dans cette histoire d'escrocs contraints de s'associer au FBI pour ne pas finir en prison. Magouilles, trahisons, complots sont donc au menu, dans cette histoire qui va rapidement dépasser les protagonistes, qui ont être confrontés à de puissants hommes politiques et à la mafia. Cela donne un scénario assez décousu, assez décomplexé, mais qui tourne également un peu en rond au fil des retournements de situation.

Ainsi, même si le casting est impeccable et campe des personnages réjouissants, on finit par se perdre un peu, entre les rebondissements prévisibles et les passages qui semblent parfois tomber un peu du ciel. Cela devient un véritable défaut au regard de la durée du film, plus de 2 heures, pendant lesquelles on décroche souvent sans avoir vraiment l'impression de louper quelque chose.

Après Happiness therapy et Fighter, David O. Russell déçoit un peu avec cet American bluff, qui compte néanmoins 10 nominations aux prochains Oscars. Et c'est peut-être là la plus grande escroquerie d'un film qui, s'il n'est pas désagréable, n'en méritait clairement pas tant !

Note : 6,5/10


mercredi 31 juillet 2013

Very bad trip 3


Titre : Very bad trip 3 (The Hangover part III)
Réalisateur : Todd Philips
Acteurs : Bradley Cooper, Zach Galifianikis, Ed Helms
Date de sortie en France : 29 mai 2013
Genre : comédie

Synopsis : 
Deux ans ont passé. Phil, Stu et Doug mènent des existences tranquilles et heureuses. Ils ont fait disparaître leurs tatouages et se sont rachetés une conduite. Aux dernières nouvelles, Leslie Chow, qui attirait les catastrophes, a échoué dans une prison en Thaïlande : depuis qu'il n'est plus dans le secteur, nos trois lascars ont - presque - oublié leurs folles virées nocturnes à travers les quartiers sordides de Las Vegas, à moitié shootés, et le jour où ils se sont fait kidnapper, tirer dessus et prendre en chasse par une bande de dangereux dealers à Bangkok...
Le seul de la Meute à ne pas avoir trouvé son équilibre est Alan. Se cherchant toujours, la brebis galeuse du groupe a arrêté les médocs et donné libre cours à ses impulsions, ce qui, dans son cas, revient à ne reculer devant rien et à ne se fixer aucune limite... Jusqu'à ce qu'il traverse une crise douloureuse et qu'il se mette en quête du soutien dont il a besoin.
Et qui mieux que ses trois meilleurs copains pourraient l'aider à s'engager dans la bonne voie ? Cette fois, il n'y a pas de mariage, ni de fête d'enterrement de vie de garçon. Qu'est-ce-qui pourrait donc bien dégénérer ?

Avis : 
Nous voilà donc enfin au bout : troisième et dernier volet (normalement) de la trilogie réalisée par Todd Philips, Very bad trip 3 doit conclure la saga en revenant aux sources, et donc à Las Vegas. Cette fois, la recette change un peu : plus de gueule de bois, plus de souvenirs disparus, plus de camarade introuvable : bien conscients d'avoir - déjà - dépassé les limites de leur concept, les scénaristes choisissent cette fois une histoire plus classique.


On remarque d'ailleurs assez vite toutes les difficultés qu'éprouve Philips à mettre en images une histoire pourtant simple : il n'a presque plus le temps de filmer ses gags. Ce qui n'est pas forcément un mal vu le niveau affligeant qu'ils atteignaient dans les deux premiers volets, mais qui surprend un peu pour un film vendu comme une comédie. En fait, il en oublie même deux des personnages principaux, Phil et Stu n'ayant plus aucune importance à côté des débordements d'Alan et de Chow. Et si le film tente d'utiliser la carte de la nostalgie, avec les réapparitions sans grand intérêt de Jade ou du Doug noir, et les rappels un peu trop fréquents des situations des deux premiers volets, le tout est particulièrement poussif.

On s'ennuie donc pas mal devant un film dont les rares scènes amusantes sont toutes présentes dans la bande-annonce. Et si l'on oublie un peu la vulgarité permanente et puérile des deux premiers volets, ce qui est forcément une bonne chose, le nombrilisme apparent de l'ensemble le rend tout aussi désagréable que ses prédécesseurs. Il ne reste plus qu'à espérer qu'il s'agisse bien là de la fin...

Note : 2/10


jeudi 30 mai 2013

Very bad trip


Titre : Very bad trip (The hangover)
Réalisateur : Todd Phillips
Acteurs : Bradley Cooper, Ed Helms, Zach Galifianikis
Date de sortie en France : 24 juin 2009
Genre : comédie

Synopsis : 
Au réveil d'un enterrement de vie de garçon bien arrosé, les trois amis du fiancé se rendent compte qu'il a disparu 40 heures avant la cérémonie de mariage. Ils vont alors devoir faire fi de leur gueule de bois et rassembler leurs bribes de souvenirs pour comprendre ce qui s'est passé. 

Avis : 
  Enorme succès en 2009, et ayant depuis fait l'objet de deux suites, Very bad trip est l'exemple typique de la comédie navrante qui mise tout sur la surenchère grotesque et la vulgarité pour s'attirer les faveurs d'un public peu regardant. S'appuyant sur un scénario à l'idiotie assumée, Todd Phillips (réalisateur des trois volets de la trilogie et également producteur d'un navrant Projet X reposant sur les mêmes ingrédients) va se contenter d'aligner les passages de mauvais gout, partant du principe que, de toute façon, l'alcool, la drogue, les femmes à poil et tout ce qui est illégal, c'est génial !!!


On est ainsi condamné à suivre des scènes d'une non drôlerie affligeante, les situations sans intérêt se succédant et les seconds rôles débarquant avant de disparaître, après avoir pris bien soin d'en faire des tonnes. Non content de cette débilité sans doute assumée, Very bad trip va en plus s'acharner à cumuler les pires éléments possibles : répliques lourdingues, musiques irritantes et omniprésentes, rebondissements idiots...

Difficile de faire abstraction de tous ces défauts, même si le personnage interprêté par Zach Galifianikis (Moi, député) tire un peu son épingle du jeu, alors que ses camarades, parmi lesquels on retrouve Bradley Cooper (Happiness Therapy, The Place beyond the pines) et Heather Graham (Twin Peaks, From Hell), sont d'une extrême fadeur. Le pire est peut-être le personnage de M. Chow, qui donne envie d'exploser l'écran à chacune de ses apparitions et incarne sans doute à la perfection l'extrême pauvreté humoristique du film, qui est au final une espèce de négation permanente du comique, sans doute destinée aux gamins...

Note : 2/10


dimanche 5 mai 2013

The Place beyond the pines


Titre : The Place beyond the pines
Réalisateur : Derek Cianfrance
Acteurs : Ryan Gosling, Bradley Cooper, Eva Mendes
Date de sortie en France : 20 mars 2013
Genre : drame, thriller, policier

Synopsis : 
Cascadeur à moto, Luke est réputé pour son spectaculaire numéro du «globe de la mort». Quand son spectacle itinérant revient à Schenectady, dans l’État de New York, il découvre que Romina, avec qui il avait eu une aventure, vient de donner naissance à son fils… Pour subvenir aux besoins de ceux qui sont désormais sa famille, Luke quitte le spectacle et commet une série de braquages. Chaque fois, ses talents de pilote hors pair lui permettent de s’échapper. Mais Luke va bientôt croiser la route d’un policier ambitieux, Avery Cross, décidé à s’élever rapidement dans sa hiérarchie gangrenée par la corruption. Quinze ans plus tard, le fils de Luke et celui d’Avery se retrouvent face à face, hantés par un passé mystérieux dont ils sont loin de tout savoir…

Avis : 
Réunissant deux des acteurs phares du moment à Hollywood, Ryan Gosling (Drive, Gangster squad) et Bradley Cooper (Very bad trip, Happiness therapy), The Place beyond the pines raconte trois histoires en un film, trois chapitres liés par un acte central sanglant qui aura des conséquences sur deux générations : l'histoire de Luke, motard talentueux et petite frappe prêt à tout pour subvenir aux besoins de son jeune fils et pour récupérer la femme qu'il aime ; celle de Avery, policier novice retranché derrière ses idéaux de justice ; et enfin celles de leurs fils respectifs, qui deviendront amis sans rien savoir du drame qui a lié leurs parents.


Ces trois chapitres seront de qualité inégale. Celui mettant en scène Ryan Gosling, où l'on suit le quotidien de ce jeune homme paumé et écorché vif, puis ses braquages et enfin sa chute, est clairement le plus réussi. Spectaculaire autant que touchant, grâce notamment à l'interprétation de l'acteur, il aurait presque pu faire l'objet d'un film à lui tout seul, malgré une histoire plutôt classique. Classique, le second chapitre l'est également, nous racontant l'histoire de ce jeune flic projeté du jour au lendemain en pleine lumière, et rapidement confronté à la corruption et aux menaces de ses collègues.

Si Cooper rend le personnage attachant, le rythme plus lent et les événements plus convenus sont moins convaincants que dans la partie précédente. La dernier volet de l'histoire sera quant à lui le plus désagréable, sombrant dans la banalité la plus totale en suivant ces deux jeunes paumés, jusqu'à un final frôlant le grotesque, tentant vainement de boucler la boucle. L'aspect dramatique devient ici trop appuyé, trop artificiel, et on se désintéresse de ces deux jeunes garçons irritants.

The Place beyond the pines est en fait un peu trop long, sentiment renforcé par une qualité en constante baisse entre les trois chapitres. Ainsi, si le premier chapitre, concentré sur Ryan Gosling et l'étonnante Eva Mendes, remplit totalement son objectif, le second est bien moins réussi et le troisième n'est pas loin d'être complètement loupé, malgré les efforts de Derek Cianfrance (Blue Valentine), qui tente d'apporter un peu de relief à une histoire inintéressante...

Note : 6,5/10


jeudi 7 mars 2013

Happiness Therapy


Titre : Happiness Therapy (Silver Linings Playbook)
Réalisateur : David O. Russell
Acteurs : Bradley Cooper, Jennifer Lawrence, Robert de Niro
Date de sortie en France : 30 janvier 2013
Genre : comédie romantique

Synopsis : 
La vie réserve parfois quelques surprises…Pat Solatano a tout perdu : sa maison, son travail et sa femme. Il se retrouve même dans l’obligation d’emménager chez ses parents. Malgré tout, Pat affiche un optimisme à toute épreuve et est déterminé à se reconstruire et à renouer avec son ex-femme.
Rapidement, il rencontre Tiffany, une jolie jeune femme ayant eu un parcours mouvementé. Tiffany se propose d’aider Pat à reconquérir sa femme, à condition qu’il lui rende un service en retour. Un lien inattendu commence à se former entre eux et, ensemble, ils vont essayer de reprendre en main leurs vies respectives. 

Avis : 
Après l'excellent Fighter, David O. Russell revient sur le thème de la famille américaine et de ses dysfonctionnements. Si Pat, sujet à de violentes crises depuis qu'il a surpris sa femme avec son amant, et de retour de l'hôpital psychiatrique, attire les regards de tous, il n'est que la partie visible de l'iceberg. Coincé entre un père maladivement superstitieux et une mère effacée, fréquentant un ami apparemment incapable de gérer sa vie de couple, il est en plus incapable de faire le deuil de la relation avec son ex-femme. L'unique personne qui semble pouvoir le comprendre, c'est Tiffany.


Veuve, récemment virée de son boulot pour avoir couché avec tous ses collègues, elle partage avec Pat une connaissance pointue des antidépresseurs et un flagrant manque de tact. Leurs échanges seront ainsi le l'occasion d'assister à des dialogues particulièrement inspirés,suscitant le malaise de leur entourage pour quelques scènes hilarantes (leur première rencontre est tout simplement magique). Le film prend grâce à la personnalité de ses personnages le contre-pied des clichés de la comédie romantique, s'en amusant brillamment.

Emmené par l'alchimie entre les deux acteurs, l'étonnant Bradley Cooper (Very Bad Trip) et Jennifer Lawrence qui confirme, après Winter's Bone, que les superproductions hollywoodiennes (X-Men : le commencement ou Hunger Games) n'ont pas altéré son talent, le couple de dépressifs constitue l'un des gros points forts du film. Ils passent de façon crédible de la complicité à la pire animosité, et deviennent rapidement attachants, leur instabilité mentale apportant une vraie fraîcheur à l'ensemble. Les personnages secondaires sont également très réussis, du père de famille aux multiples gri-gri à l'ami trouvant toujours de nouveaux moyens pour s'évader de l'hôpital psychiatrique (Chris Tucker, hilarant !).

Si le scénario n'apportera guère de surprises, Happiness Therapy constitue une excellente comédie romantique, grâce à un couple étonnant et une savoureuse pointe de cynisme. Un véritable plaisir, équilibre parfait entre humour et émotion, devant lequel je ne pensais pas m'amuser autant !

Note : 7,5/10