Titre : Délivre-nous du mal (Deliver us from evil)
Réalisateur : Scott Derrickson
Acteurs : Eric Bana, Edgar Ramirez, Olivia Munn
Date de sortie en France : 3 septembre 2014
Genre : thriller, horreur
Synopsis :
La violence et la noirceur, le sergent Ralph Sarchie connaît bien. Flic dans le Bronx, il est chaque jour témoin du pire de la nature humaine. Ce qu’il endure a même fini par affecter sa relation avec sa femme, Jen, et leur petite fille, Christina. Pourtant, rien ne l’avait préparé à l’affaire que lui et son partenaire Butler vont découvrir. Dépassé, Sarchie va devoir s’allier à un prêtre renégat dont la foi a souvent vacillé, qui tente de le convaincre que les horribles événements qui se multiplient sont liés à des possessions démoniaques… Ensemble, le policier et le prêtre accumulent les preuves que le Mal est à l’œuvre, et Sarchie est forcé de remettre en cause tout ce en quoi il a toujours cru pour combattre les puissances occultes qui menacent la ville et sa famille…
Avis :
Avec L'Exorcisme d'Emily Rose, en 2005, Scott Derrickson avait réussi un film de possession sortant un peu de la masse des navets (Devil inside, Le Rite, Possédée, et la liste est encore longue) que le genre nous livre trop souvent ces dernières années. Certes imparfait, le film avait le mérite d'apporter une réflexion intéressante, bien que largement inaboutie, sur la confusion entre possession et maladie mentale. Avec Délivre-nous du mal, il va à nouveau se démarquer un peu du lot, ce qui n'empêchera pas son film d'être très moyen.
Ce mélange entre thriller policier et film d'épouvante très classique, va surtout s'avérer intéresser dans le premier aspect. L'enquête est intéressante, les lieux visités et les crimes découverts sont glauques, tout comme cette ambiance très sombres, avec ces nombreux passages nocturnes évoquant vaguement des films comme Seven. Eric Bana s'en sort d'ailleurs plutôt bien, dans un rôle auquel il est, c'est vrai, plutôt habitué.
Hélas, ces passages sont parasités par les passages fantastiques. Malgré un fort potentiel, comme lorsque la fille du personnage est menacée alors qu'elle est seule dans sa chambre, ou lors des recherches d'Eric Bana sur les scènes de crimes, Derrickson choisit la facilité et nous balance à la tronche un nombre incalculable de jump-scares pourris. Et, si on pouvait penser que le choix d'un homme adulte, ancien soldat, dans le rôle du possédé allait changer un peu la donne, il ne débouche que sur une séquence d'exorcisme d'une redoutable banalité...
Quelques bonnes idées et un aspect thriller intéressants, mais Délivre-nous du mal se plante lorsqu'il s'attaque à l'horreur, se vautrant dans la paresse que l'on voit trop souvent dans les films de possession... et dans les films de Scott Derrickson, qui semble avoir beaucoup de mal, malgré des films souvent sympathiques (Hellraiser V, Sinister), à vraiment convaincre à 100%...
Note : 5/10
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire