Titre : RoboCop
Réalisateur : José Padilha
Acteurs : Joel Kinnaman, Michael Keaton, Gary Oldman
Date de sortie en France : 5 février 2014
Genre : science-fiction, action
Synopsis :
En 2029, Alex Murphy, mari et père aimant, est un flic honnête faisant de son mieux pour endiguer la vague de criminalité et de corruption qui envahit Detroit. À la suite d'une blessure mortelle, Alex est sauvé par OmniCorp et la science robotique. Il peut alors retourner patrouiller dans les rues de sa ville mais avec de nouvelles capacités, mais surtout de nouveaux problèmes auxquels aucun homme ordinaire n'a eu à faire face.
Avis :
Ayant récemment revu le RoboCop de Paul Verhoeven à la baisse, c'est avec l'espoir d'une modernisation efficace de l'histoire que j'allais voir ce nouveau remake d'un classique des années 80. Dès l’introduction, cette nouvelle version nous
plonge dans un futur proche où les machines sont envoyées dans les pays
étrangers à la place des soldats humains. Une omniprésence néanmoins impossible
aux Etats-Unis, où la population reste réfractaire à l’idée de voir un robot
avoir le pouvoir de tuer un être humain malgré la pression des médias. La
solution : RoboCop. Le temps de se
procurer un policier à l’agonie (Murphy aura d’ailleurs un
« accident » bien différent du film de Verhoeven), de remplacer la
quasi-totalité de ses organes par des machines et de trafiquer son cerveau, et
le tour est joué.
Jusqu’à l’apparition de RoboCop, on va surtout suivre les
tentatives de l’OCP pour obtenir la légalisation des cyborgs dans la police sur
le sol américain. Relayée par l’émission présentée par Samuel L. Jackson (qui
sera l’un des rares éléments de cynisme du film), l’ambition du Directeur Général interprété par
Michael Keaton se heurtera rapidement à l’éthique fluctuante du Docteur Norton
(Gary Oldman), mais aussi de la femme de Murphy, très présente ici, qui ne
reconnaît plus son mari dans cette machine peu à peu désensibilisée. En
revanche, dès que le Murphy cybernétique est lâché, on va suivre un scénario
qui va foncer tête baissée et ne plus s’embêter avec la moindre finesse :
RoboCop enchaîne les scènes d’action, souvent poussives, fonce à travers la
ville sur sa super-moto, massacre du cyborg par dizaines le temps d’un
entraînement, retrouve les suspects en quelques secondes et résiste à tous les
obstacles.
Evidemment, au centre du film, nous aurons les questions de
la place du robot dans la société moderner, et de l’identité de Murphy, l’homme
sous la machine, qui finira par refaire surface au grand désarroi des
concepteurs qui chercheront alors à l’éliminer. L’absence de finesse se
retrouve alors dans l’évolution de la mémoire et des réactions de RoboCop, dont
les émotions seront effacées et réapparaîtront comme par magie, tandis que son
principal antagoniste, apparemment lassé de ces rebondissements factices, se
dévoile dans les dernières minutes sans que ses motivations ne soient
particulièrement claires…
Bref, ce Robocop version 2014 n’est finalement qu’une énième
série B friquée mêlant science-fiction et action. Relativement efficace, et
tentant de caresser le fan du film original dans le sens du poil en reprenant
certains éléments (les premières couleurs de RoboCop, le thème musical, les
ED-209), il ne se démarque ni par ses scènes d’action banales, ni par son
scénario très linéaire, et réussit, à l’image de Total Recall : mémoires
programmées, à ne rien apporter à une
œuvre originale qui avait pourtant besoin d’être dépoussiérée…Et qui
contrairement à son modèle, sera sans doute très rapidement oublié.
Note : 3,5/10
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