Titre : Maggie
Réalisateur : Henry Hobson
Acteurs : Arnold Schwarzenegger, Abigail Breslin, Joely Richardson
Date de sortie en France : 27 mai 2015
Genre : drame
Synopsis :
Alors qu'une terrible pandémie se propage à travers les États-Unis, le gouvernement impose de placer les malades infectés par le virus en quarantaine, où ils se transformeront en zombies, totalement retranchés du monde. Lorsque Maggie, 16 ans, apprend qu'elle a été contaminée, elle s'enfuit. Mais son père, Wade Vogel, est déterminé à la retrouver et à la protéger coûte que coûte, même s'il lui faut affronter les forces de police...
Avis :
Si vous déjà vu le film, vous le savez déjà, mais rappelons-le quand même pour ceux qui n'ont pas eu cette... chance : le synopsis que vous venez de lire n'est PAS celui de Maggie. L'auteur de ce court résumé, dont l'incompétence laisse penser qu'il est également responsable de l'immonde affiche, s'est sans doute dit que ça fonctionnerait mieux si on promettait aux fans de Schwarzy un peu d'action. Affirmons-le donc une bonne fois pour toute : il n'y a pas d'action dans Maggie. Pas un gramme. Ce qui n'est pas nécessairement un défaut, au contraire même, lorsque l'aspect dramatique est réussi. Ici, c'est un défaut.
La promesse d'une variation dramatique sur le thème - par ailleurs usé jusqu'à la corde - du zombie était en fait plus alléchante que l'idée d'un énième film bourrin-concon où les morts-vivants ne serviraient que de chair à canon. Hélas, au fil d'une progression sans originalité ni enjeu, le film ne propose qu'un drame raté dans lequel Arnold Schwarzenegger se contente d'attendre passivement que sa fille fasse quelque chose.
Pire encore, Maggie semble n'avoir pour unique ambition que la réunion des différents clichés du genre, et nous refuse purement et simplement tout embryon de commencement de naissance de tension en nous annonçant chaque événement plusieurs fois avant qu'il n'arrive (le renard) et en éliminant les éléments potentiellement horrifiques quelques minutes après leur apparition (on n'allait quand même pas laisser un zombie dans la même maison que des enfants !). Et comme la métamorphose d'Abigail Breslin, aussi bien physique (avec un maquillage que l'on qualifiera d'aléatoire) que psychologique, ne propose rien de nouveau, on s'emmerde royalement.
Et si on s'ennuie autant, c'est surtout parce qu'on se désintéresse totalement du destin des personnages. Abigail Breslin (The Call, Little Miss sunshine, Bienvenue à Zombieland) peut bien devenir une zombie et se faire exploser le caisson, ça n'aura pour conséquence que de rayer de l'écran ses deux uniques expressions faciales (sourire niais ou vague déprime), Arnold peut bien se faire bouffer par sa fille, ses répliques et son interprétation sont déjà caractéristiques d'un électroencéphalogramme plat. Dommage, parce qu'on avait enfin l'occasion de le voir ailleurs que dans les films d'action décérébrés qu'il enchaîne depuis le succès d'Expendables (Sabotage, Evasion...).
Bref, Maggie, c'est très mauvais. A aucun moment le film d'Henry Hobson ne parvient à exploiter un thème pourtant intéressant, et se contente de recycler sans imagination ni ambition les éléments que l'on peut voir dans tous les films centrés sur la maladie, horrifique ou non. Quitte à rester dans l'évocation dramatique de la transformation en zombie, on préférera largement revoir "Moi zombie : chronique de la douleur" d'Andrew Parkinson...
Note : 2/10
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