Titre : San Andreas
Réalisateur : Brad Peyton
Acteurs : Dwayne Johnson, Alexandra Daddario, Carla Gugino
Date de sortie en France : 27 mai 2015
Genre : catastrophe
Synopsis :
Lorsque la tristement célèbre Faille de San Andreas finit par s'ouvrir, et par provoquer un séisme de magnitude 9 en Californie, un pilote d'hélicoptère de secours en montagne et la femme dont il s'est séparé quittent Los Angeles pour San Francisco dans l'espoir de sauver leur fille unique. Alors qu'ils s'engagent dans ce dangereux périple vers le nord de l'État, pensant que le pire est bientôt derrière eux, ils ne tardent pas à comprendre que la réalité est bien plus effroyable encore…
Avis :
Il faut bien l'avouer : on ne pensait pas avoir un jour l'impression que le 2012 de Roland Emmerich est en fait un film contemplatif. Pourtant, avec San Andreas, Brad Peyton va repousser encore plus loin les limites du blockbuster catastrophe bourrin, tout en restant horriblement fidèle aux éternelles valeurs puritaines de la grande et belle Amérique.
Le point de départ, qui rappelle un peu Volcano, c'est donc le réveil de la faille de San Andreas qui va transformer Los Angeles et San Francisco en nids à séismes. Oui, séismes, car la terre va trembler à de nombreuses reprises, de plus en plus fort, menaçant régulièrement les héros (et dégommant au passage des milliers d'anonymes, mais qui s'en soucie ?). La recette est simple : la meilleure façon d'enchaîner après une scène de séisme, c'est de balancer une autre scène de séismes quelques minutes plus tard. Et si vous voulez varier un peu les plaisirs, laissez un immeuble s'écrouler ou balancez un tsunami.
Dans une course à la démesure qui ferait pâlir de jalousie Michael Bay, le film enchaîne donc les événements apocalyptiques, souvent jusqu'à la surenchère (le tsunami en est l'exemple parfait), mais n'oublie pas de réunir au beau milieu de tout ça une famille en crise, faisant renaître l'amour entre deux adultes divorcés (et en écrasant violemment le nouvel amant, qui n'était de toute façon qu'un bellâtre richissime et lâche), leur permettant de retrouver leur fille perdue dans ce petit village qu'est San Francisco (où elle trouvera néanmoins l'amour), le tout en parvenant enfin à faire le deuil de leur autre fille décédée quelques années plus tôt.
Bref, ça tremble (et pas seulement la poitrine d'Alexandra Daddario), ça s'écroule (et pas seulement le scénario), ça inonde (et pas seulement de bons sentiments) et c'est très con (et pas seulement Dwayne Johnson) pendant deux heures. Mais surtout, ça nous lasse après 20 minutes, tout ce spectaculaire puéril et ce puritanisme nauséabond ("nous allons reconstruire", nous dit à la fin Dwayne Johnson en voyant flotter la bannière étoilée) nous achevant de façon plus radicale qu'un séisme de 10 sur l'échelle de Richter...
Note : 3/10
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