dimanche 17 novembre 2013

9 mois ferme


Titre : 9 mois ferme
Réalisateur : Albert Dupontel
Acteurs : Sandrine Kiberlain, Albert Dupontel, Nicolas Marié
Date de sortie en France : 16 octobre 2013
Genre : comédie

Synopsis : 
Ariane Felder est enceinte ! C'est d'autant plus surprenant que c'est une jeune juge aux mœurs strictes et une célibataire endurcie. Mais ce qui est encore plus surprenant, c'est que d'après les tests de paternité, le père de l'enfant n'est autre que Bob, un criminel poursuivi pour une atroce agression ! Ariane, qui ne se souvient de rien, tente alors de comprendre ce qui a bien pu se passer et ce qui l'attend...

Avis : 
Avec un synopsis aussi décalé que délirant, on s'attendait avec ce nouveau film d'Albert Dupontel à une comédie aussi folle que grinçante : 80 minutes plus tard, il faudra bien reconnaître que, si l'on s'amuse beaucoup par moments, on reste dans une comédie française assez classique, avec ses défauts d'écriture, ses gags qui tombent à plat, son dénouement trop facile, mais aussi ses bons moments.


Ainsi, Dupontel n'évite pas les blagues faciles, un peu lourdingues sur la longueur (l'avocat bègue, le policier - évidemment - idiot), et ses clowneries ne font pas toujours mouche. Son scénario est cousu de fil blanc, à l'image d'un final horriblement attendu et mal amené. Cependant, d'autres situations font mouche, comme lorsque le personnage qu'il interprète tente de trouver d'autres explications aux blessures de la victime, ou lorsque Sandrine Kiberlain découvre avec Bouli Lanners (11.6, La Grande boucle) les images de sa soirée trop alcoolisée.

La courte durée du film lui permet également de ne jamais baisser de rythme, alignant les gags récurrents et les personnages improbables à une belle vitesse. La réalisation de Dupontel permet quant à elle d'amener un peu de profondeur, notamment dans l'appartement d'Ariane Felder où il joue à merveille des reflets (un très joli plan montre ainsi une illusion d'optique où le reflet de Dupontel semble avoir la tête posée sur l'épaule de Kiberlain). Notons enfin la qualité de l'interprétation des deux acteurs principaux, complètement dans leur rôle, et les nombreux caméos : Dujardin, Noé, Kounen ou encore Terry Gilliam, dans le rôle d'un clone cannibale de Charles Manson, rebaptisé Charles Meatson.

9 mois ferme est donc une agréable comédie, mais qui reste trop légère et trop convenue pour s'élever au-dessus des meilleures comédies françaises de ces dernières années. S'il sombre trop facilement dans la facilité, Albert Dupontel livre quand même un film souvent drôle, ponctué de scènes hilarantes et porté par un duo d'acteurs très en forme. J'en attendais quand même un peu plus, même si j'ai passé un bon moment...

Note : 7/10

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