Titre : Massacre à la tronçonneuse (The Texas chainsaw massacre)
Réalisateur : Tobe Hooper
Acteurs : Marylin Burns, Allen Danziger, Paul A. Partain
Date de sortie en France : 5 mai 1982
Genre : horreur
Synopsis :
Au fin fond du Texas, des habitants font une découverte macabre : leur cimetière vient d'être profané et les cadavres exposés sous forme de trophées. Pendant ce temps, cinq amis traversent la région à bord d'un minibus. Ils croisent en chemin la route d'un auto-stoppeur et décident de le prendre à bord. Mais lorsque les jeunes gens s'aperçoivent que l'individu a un comportement inquiétant et menaçant, ils finissent par s'en débarrasser. Bientôt à court d'essence, le groupe décide d'aller visiter une vieille maison abandonnée, appartenant aux grands-parents de deux d'entre eux. Chacun leur tour, les cinq amis vont être attirés par la maison voisine. La rencontre avec ses étranges habitants va leur être fatale...
Avis :
Dans l'univers du cinéma horrifique, il n'existe sans doute pas d'oeuvre plus mythique que le premier Massacre à la tronçonneuse de Tobe Hooper. Un titre précédé d'une aura toute particulière, auréolé de nombreuses années de censure et d'une réputation erronée d'oeuvre gore. Pourtant, il faut bien l'avouer : malgré plusieurs tentatives, et malgré la qualité du travail effectué pour la dernière remasterisation (qui donne une véritable seconde jeunesse au film), je n'accroche décidément pas à ce film. Enfin, il serait plus juste de dire que je déteste sincèrement la seconde partie, quand TCM se concentre sur le personnage de Sally et sa confrontation avec la famille tronçonneuse.
Car jusque là, même si on ne pourra s'empêcher de sourire devant quelques éléments devenus des poncifs du genre (la prophétie du vieil asocial, le groupe qui se sépare...), on appréciera l'ambiance caniculaire, la description des personnages (sauf l'handicapé)... et la violence du film. Car si l'on ne voit finalement que très peu de sang, les mises à mort sont particulièrement réussies, grâce à leur soudaineté et leur brutalité. Leatherface, personnage fabuleux et étonnamment riche, ne se pose pas de question : lorsqu'il voit un intrus, il le massacre en quelques secondes, pour quelques séquences vraiment glaçantes.
Hélas, toute cette puissance disparaît lorsque le formidable psychopathe devient soudain incapable de tuer sa victime, même lorsque celle-ci choisit immanquablement les pires trajectoires et les pires destinations. On tombe dans les pires travers du cinéma horrifique, et ce n'est pas la séquence « culte » du dîner, que je trouve insupportable, qui rattrape la situation.
Massacre à la tronçonneuse fait donc partie de ces classiques du genre horrifique que je ne parviens pas à apprécier, malgré une première partie ponctue de séquences très réussies. Et si je ne peux que saluer la réalisation de Tobe Hooper, ainsi que l'ambiance sonore du film (à l'exception de certains passages où elle appuie de façon un peu superflue l'horreur que l'on voit), toute la seconde partie du film m'ennuie à mourir, alors qu'elle est souvent perçue comme le cœur même du film par les amateurs... Comble du blasphème d'ailleurs, j'ai une certaine préférence pour le remake du film par Marcus Nispel, moins marquant sans doute, mais peut-être plus homogène...
Note : 6,5/10
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