Titre : It follows
Réalisateur : David Robert Mitchell
Acteurs : Maika Monroe, Keir Gilchrist, Daniel Zovatto
Date de sortie en France : 4 février 2015
Genre : drame, épouvante
Synopsis :
Après une expérience sexuelle apparemment anodine, Jay se retrouve confrontée à d'étranges visions et l'inextricable impression que quelqu'un, ou quelque chose, la suit. Abasourdis, Jay et ses amis doivent trouver une échappatoire à la menace qui semble les rattraper...
Avis :
Il faut bien avouer que ces dernières années, le cinéma d'horreur et d'épouvante tourne en rond, ressasse constamment les mêmes thèmes, décline exactement les mêmes recettes, Pire encore, avec les succès de certains films étrangement encensés par la critiques, tels que Conjuring ou Mister Babadook, on se méfie du moindre buzz... Heureusement, il y a parfois des oeuvres qui méritent leurs louanges, comme It follows.
Sortant clairement du lot des productions actuelles, le film de David Robert Mitchell est tout simplement le film de genre le plus réussi depuis longtemps, grâce à quelques merveilleuses idées, un casting solide, une réalisation très soignée et une déclinaison intelligente, à défaut d'être particulièrement fine, de thèmes tels que la sexualité ou les problèmes adolescents. Mais surtout, It follows réussit là où le cinéma échoue depuis pas mal de temps : il parvient à installer une ambiance très réussie, et à faire naître une véritable peur chez le spectateur.
Véritable hommage aux films des années 80, le film cite ouvertement John Carpenter (notamment au niveau musical, la bande sonore étant très réussie bien que parfois trop présente) ou des classiques tels que Les Griffes de la nuit, sans que cette filiation ne soit envahissante ni ne le desserve. Au contraire, avec une histoire assez originale et une menace superbement mise en image, incitant le spectateur à constamment surveiller les arrières-plans, It follows fait mouche et se révèle parfois tétanisant, à l'image de l'introduction ou des premières apparitions.
On regrettera simplement que le film s'essouffle en cours de route, jusqu'à devenir un peu répétitif, voire un peu grotesque. Rien de bien grave, le Grand Prix du festival de Gérardmer 2015 est une étonnante réussite, que l'on n'osait plus trop attendre après des mois de déceptions !
Note : 8/10
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