Réalisateur : Rob Jabbaz
Acteurs : Regina Lei, Berant Zhu, Tzu-Chiang Wang
Date de sortie en France : 6 juillet 2022
Genre : horreur
Synopsis :
Après un an de lutte contre une pandémie aux symptômes relativement
bénins, une nation frustrée finit par baisser sa garde. C'est alors que
le virus mute spontanément, donnant naissance à un fléau qui altère
l'esprit. Les rues se déchaînent dans la violence et la dépravation, les
personnes infectées étant poussées à commettre les actes les plus
cruels et les plus horribles qu'elles n'auraient jamais pu imaginer...
Avis :
C'est l'un des films événements du moment, pour peu que l'on soit amateur de films d'horreur. Précédé d'une réputation extrêmement flatteuse, passé en France par L'Etrange festival, le PIFFF et Gerardmer, le film taïwanais est décrit comme un véritable choc, obligeant même les personnels des cinémas le diffusant à avertir les spectateurs avant leur entrée en salle. C'est presque un peu triste, en fait, de voir que le cinéma est devenu tellement édulcoré qu'on se sente obligé d'avertir un spectateur pour un film finalement assez inoffensif.
C'est un fait : The Sadness est gore, avec toute l'exagération grotesque que cela sous-entend : geysers de sang, démembrements... On ne voit clairement pas cela tous les jours au cinéma, et sur ce point, voir un tel film débarquer sur grand écran fait vraiment plaisir. Seulement voilà : ça ne fonctionnera que 30 minutes, le temps pour le film de tout donner. 30 minutes clairement impressionnantes, où l'on embarquera pour quelques séquences très réussies de mises à mort, et ponctuées par l'impressionnante séquence du métro.
Le film se contente ensuite d'enchaîner mollement les séquences violentes, donnant de plus en plus de place au hors-champ (le passage dans la clinique, les agressions sexuelles) et au scénario. On finit même sur une interminable phase explicative, qui n'apporte absolument rien, sinon beaucoup d'ennui dans un film qui avait déjà perdu pas mal de son impact depuis pas mal de temps. Seul le personnage du business-man nous sort un peu de notre torpeur, même s'il finit lui aussi par tourner en rond, n'ayant plus grand chose à faire ni à raconter en dehors de ses 2-3 punchlines.
Bref, The Sadness est finalement un film terriblement inoffensif, qui risque fort de ne pas marquer les esprits, d'autant qu'il recycle beaucoup de séquences d'autres films. Malgré cela, on appréciera de pouvoir aller voir un tel film au cinéma, même si l'on aurait préférer apprécier le film lui-même...
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