Titre : Chats rouges dans un labyrinthe de verre (Gatti rossi in un labirinto di vetro)
Réalisateur : Umberto LenziActeurs : Martine Brochard, John Richardson, Ines Pellegrini
Date de sortie en France : 23 octobre 1975
Genre : giallo, thriller
Synopsis :
Un groupe de touristes américains parcourt les routes lors d'un voyage organisé en Espagne. Au cours d'une escale à Barcelone, une jeune femme du cru est assassinée. Quand on la découvre, l'œil gauche énucléé, l'image saisissante renvoie les touristes à un crime identique commis un an plus tôt à Burlington. Bientôt, c'est l'une des Américaines qui succombe sous les coups du maniaque. Pour le commissaire Tudela, le groupe de touristes est forcément lié aux crimes. Mark Burton, quant à lui, commence petit à petit à soupçonner que sa femme puisse être la coupable. Insaisissable, le tueur continue à frapper...
Avis :
Chats rouges dans
un labyrinthe de verre. Gatti rossi in un labirinto di vetro.
Il faut bien l’avouer, comme souvent dans le giallo de la grande
époque, ce titre est superbe. Sorti en 1975, ce film ne fait pas
partie des classiques du genre que l’on voit souvent cités parmi
les meilleurs, et je ne le connaissais absolument pas avant sa sortie
dans un de ces magnifiques coffrets dont Le Chat qui fume (Il gatto
fumatore ?) a le secret.
Il faut bien avouer
que sans ce blu-ray, je ne me serais pas attardé sur ces Chats
rouges. D’abord parce que je ne suis pas forcément très amateur
de giallo, à l’exception de classiques tels que L’Oiseau au
plumage de cristal, Les
Frissons de l’angoisse ou
Mais qu’avez-vous fait à Solange ? ;
ensuite, parce que les seuls films que j’ai vus du réalisateur,
Umbero Lenzi, m’ont laissé plutôt indifférent : L’Avion
de l’apocalypse est un nanar
sans grand intérêt, et j’avais trouvé Cannibal Ferox
très moyen. Et pourtant, j’ai passé un très bon moment devant ce
film, aussi bourré de défauts que généreux.
Evidemment,
ce n’est pas au niveau de l’interprétation, assez calamiteuse,
ou du scénario, qu’il faudra chercher. En revanche, le nombre
élevé de victimes (malgré des mises à mort décevantes), le léger
mystère entourant le groupe et ces fausses pistes assez ludiques (le
film essaye de nous faire soupçonner, sans grande finesse, un peu
tout le monde) donne une œuvre très rythmée et agréable à
suivre, d’autant que j’ai vraiment apprécié la musique de Bruno
Nicolai. On en retiendra également la séquence du train fantôme,
clairement au-dessus du lot, et on regrettera que le potentiel de
certaines séquences ne soit pas pleinement exploité, comme cette
attaque pendant la démonstration de flamenco.
C’est
peut-être parce qu’il ne ressemble pas tant que ça à un giallo
que j’ai apprécié Chats rouge dans un labyrinthe de
verre. Un film bourré de
défauts, qui donne constamment le bâton pour se faire battre…
mais qui se montre tellement divertissant et généreux que l’on
passe un bon moment. J’ai hâte maintenant de voir Le
Couteau de glace, un autre
Lenzi que l’on peut retrouver chez Le Chat qui fume !
Note : 6/10
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