jeudi 22 novembre 2018
Unfriended : dark web
Titre : Unfriended : dark web
Réalisateur : Stephen Susco
Acteurs : Colin Woodell, Betty Gabriel, Rebecca Rittenhouse
Date de sortie en France : 26 décembre 2018
Genre : épouvante, thriller
Synopsis :
Un jeune homme trouve un ordinateur portable et, innocemment, le ramène chez lui. Dans les dossiers, il déniche d'inquiétants fichiers cachés qu'il s'empresse de montrer à ses amis sur Skype. Sans le vouloir, tous se retrouvent dans les tréfonds du Dark Web et découvrent rapidement que quelqu'un les observe et que cet inconnu est prêt à tout pour récupérer son portable et protéger ses secrets.
Avis :
Sorti en 2015, Unfriended reste l'un des plus mauvais, sinon le plus mauvais film que j'ai eu le malheur de voir au cinéma ces dernières années. Autant dire que l'idée d'une suite me passait totalement au-dessus de la tête, même si j'imagine sans peine qu'avec un budget réduit et une certaine réussite au box-office, il était inévitable de voir débarquer un nouvel épisode. Il aura pourtant fallu 3 ans, une éternité dans le monde du found-footage et de ses cousins, pour voir arriver ce Unfriended : dark web, avec un double challenge de taille. Allait-il réussir à faire oublier le premier volet en proposant enfin un vrai film, ou allait-il parvenir à creuser encore plus loin dans les profondeurs de la médiocrité ?
A ma grande surprise, ce sera la première option. Unfriended 2 réussit à peu près partout où son aîné échouait, grâce à un scénario plus travaillé, des personnages moins agaçants, et une utilisation pertinente de son concept. Mieux encore, alors que le film privilégie cette fois l'aspect thriller plutôt que l'épouvante, il parvient à faire naître une ambiance pesante lors de certains passages. En un mot comme en cent, la différence entre Dark web et le premier volet tient à sa crédibilité.
Si les personnages ne sont pas monstrueusement profonds, malgré quelques tentatives un peu maladroites pour leur apporter un peu de consistance, ils sont assez crédibles pour qu'on les suive sans les détester. On passe en effet d'adolescents crétins à de jeunes adultes, avec des préoccupations plus tangibles (travail, famille, flemme...), même si, discussion de groupe skype oblige, les discussions sont parfois sans queue ni tête et sans intérêt pour le spectateur.
Autre point positif, la menace qui plane sur leur tête est plus tangible que l'esprit vengeur d'une ancienne camarade. Cela permet tout simplement d'y croire, d'autant que leurs réactions tout comme le développement de l'histoire sont crédibles. Le film n'hésitera pas à nous faire avaler quelques couleuvres, avec des hackers omniscients et omnipotents pas loin d'avoir des super-pouvoirs, mais globalement, rien qui nous fait sortir du film.
Enfin, la reprise de l'élément signature du film, le fait de tout voir par l'intermédiaire de l'écran du personnage principal, est bien mieux géré. Le personnage sait utiliser son ordinateur, tout comme ses camarades, ce qui permettra de nous faire découvrir le dark web... et ses trésors parfois bien glauques. On découvrira ainsi un portail menant vers des vidéos morbides (un peu l'équivalent à mes yeux de ce que proposait, de façon physique, Sinister). Même la superposition des différentes fenêtres de navigation, des différentes vidéos, est mieux gérée, et on se surprend par moments à guetter le moindre indice pouvant constituer une menace pour les personnages.
Ajoutez à cela de vrais acteurs, et vous obtenez une suite infiniment supérieure à son modèle. Car s'il n'est pas parfait, Unfriended : dark web parvient à utiliser à merveille son concept pour nous donner un honnête thriller horrifique, crédible et prenant. Je dois bien avouer que je ne m'attendais pas à autant l'apprécier...
Note : 7/10
Libellés :
2048,
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