Titre : Valérian et la Cité des mille planètes (Valerian and the city of a thousand planets)
Réalisateur : Luc Besson
Acteurs : Dane DeHaan, Cara Delevingne, Clive Owen
Date de sortie en France : 26 juillet 2017
Genre : space opera, aventures
Synopsis :
Au 28ème siècle, Valérian et Laureline forment une équipe d'agents spatio-temporels chargés de maintenir l'ordre dans les territoires humains. Mandaté par le Ministre de la Défense, le duo part en mission sur l’extraordinaire cité intergalactique Alpha - une métropole en constante expansion où des espèces venues de l'univers tout entier ont convergé au fil des siècles pour partager leurs connaissances, leur savoir-faire et leur culture. Un mystère se cache au cœur d'Alpha, une force obscure qui menace l'existence paisible de la Cité des Mille Planètes. Valérian et Laureline vont devoir engager une course contre la montre pour identifier la terrible menace et sauvegarder non seulement Alpha, mais l'avenir de l'univers.
Avis :
J'ai longuement hésité à voir ce Valérian : je ne connais pas la bande-dessinée, le casting n'était pas des plus alléchants (Rihanna ? sérieusement ?), et après la catastrophe Lucy, je n'avais pas vraiment envie de redonner une chance à Luc Besson. Mais bon, comme je commençais à faire le tour des films qui m'intéressaient au cinéma, j'ai fini par craquer, en allant forcément un peu à reculons dans la salle, et peut-être plus effrayé par les avis positifs (notamment ceux qui voudraient nous faire croire que si Besson est critiqué, c'est parce qu'il de l'argent, surtout pas parce qu'il enchaîne les navets et qu'il produit des merdes depuis plusieurs années...) que par les négatifs.
Le film est donc l'adaptation de la bande-dessinée française Valérian et Laureline de Jean-Claude Mézières et Pierre Christin. Il nous propose de suivre deux jeunes agents dans leurs aventures sur plusieurs planètes, qui les mènera sur la planète donnant son titre au film : Alpha. Un voyage pour lequel Besson aura su mettre les moyens, nous faisant visiter de nombreux mondes différents, nous présentant de nombreuses espèces (même si, à l'image de l'introduction, cela fait souvent catalogue un peu gratuit), le tout avec une débauche d'effets spéciaux pas toujours impeccables (certaines textures particulièrement lisses semblent sorties d'un jeu vidéo). Un spectacle de tous les instants, qui pourra finir par lasser, d'autant que le réalisateur a la malheureuse tendance à tout nous révéler d'un coup, plutôt que nous laisser quelques surprise.
Hélas, Luc Besson est également scénariste du film... Si on ne pourra pas lui reprocher de ne pas avoir d'idées, celles-ci sont quand même rarement bonnes, ou rarement bien exploitées (on appréciera néanmoins la séquence du Big Market), et trop souvent puisées dans d'autres films (le nombre de références et de clins d'oeil bas sans doute des records, et devient rapidement indigeste, d'autant que ces parallèles sont la plupart du temps trop appuyés). Surtout, Besson semble toujours incapable de développer ses personnages, caractérisés par un ou deux traits de caractères, et a toujours l'air convaincu que le spectateur est idiot, au point d'insister lourdement sur certains éléments scénaristiques. Dommage également que le film ressemble parfois à une course au caméo, d'autant que ceux-ci sont tous - TOUS ! - grotesques, d'Alain Chabat à Ethan Hawke, illustrant malheureusement l'humour souvent très moyen du réalisateur.
Divertissant mais très con, Valérian est un peu l'exemple type du cinéma de Luc Besson de ces dernières années. Celui qui utilise beaucoup de moyens, mais qui confond cinéma familial avec cinéma idiot. A vouloir trop en montrer pour camoufler le fait qu'il n'a rien à raconter, le réalisateur de Malavita choisit sans doute volontairement de diviser le public, entre ceux à qui ce grand spectacle, pourtant rapidement lassant, suffira, et ceux qui auraient aimer un peu plus. Ce n'est en tout cas pas avec ce film qu'on aura envie de découvrir la bande-dessinée.
Note : 3/10
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