Titre : Spectre
Réalisateur : Sam Mendes
Acteurs : Daniel Craig, Christoph Waltz, Léa Seydoux
Date de sortie en France : 11 novembre 2015
Genre : action, espionnage
Synopsis :
Un message cryptique surgi du passé entraîne James Bond dans une mission très personnelle à Mexico puis à Rome, où il rencontre Lucia Sciarra, la très belle veuve d’un célèbre criminel. Bond réussit à infiltrer une réunion secrète révélant une redoutable organisation baptisée Spectre. Pendant ce temps, à Londres, Max Denbigh, le nouveau directeur du Centre pour la Sécurité Nationale, remet en cause les actions de Bond et l’existence même du MI6, dirigé par M. Bond persuade Moneypenny et Q de l’aider secrètement à localiser Madeleine Swann, la fille de son vieil ennemi, Mr White, qui pourrait détenir le moyen de détruire Spectre. Fille de tueur, Madeleine comprend Bond mieux que personne… En s’approchant du cœur de Spectre, Bond va découvrir qu’il existe peut-être un terrible lien entre lui et le mystérieux ennemi qu’il traque…
Avis :
Après le formidable Skyfall, la saga 007 était attendue au tournant. Toujours piloté par Sam Mendes, Spectre nous entraîne au Mexique, en Italie, en Autriche, au Maroc, au beau milieu du Sahara avant de revenir à Londres pour une aventure destinée à relier entre eux les épisodes précédents par le biais de l'organisation terroriste Spectre.
Les références aux précédents ennemis de Bond se multiplient ainsi, dans un film qui semble marquer pour l'occasion un retour prononcé aux codes bondiens, jusqu'à frôler parfois la parodie. Il faut voir avec quelle facilité Bond séduit Monica Bellucci pour lui soutirer des informations, avec quelle aisance il transforme Léa Seydoux (toujours aussi mollasse) d'alliée de circonstance agressive et méfiante en amoureuse transie et inoffensive, avec quelle nonchalance il dégomme la brute épaisse présentée comme invincible lancée à ses trousses.
Le scénario souffre également de ce retour en arrière, avec des enjeux peu transcendants et un grand méchant (le décevant Christoph Waltz) aux motivations un peu grotesques. Le tout est extrêmement fade en comparaison de Casino Royale et Skyfall, mais aussi au regard du concurrent Mission : impossible – Rogue nation avec lequel il partage quelques thèmes similaires.
Heureusement, il nous reste la virtuosité de Sam Mendes, notamment dans cette séquence d'introduction à couper le souffle, et la décontraction de Daniel Craig toujours impeccable dans le costume de l'agent. Il éclipse d'ailleurs totalement le reste du casting, entre James Bond girls transparentes, ennemis décevants et seconds rôles sans grand intérêt.
C'est peu de le dire : on attendait beaucoup mieux de ce Bond post-Skyfall. Hélas, le film semble avoir oublié toute ambition, se contentant de nous rebalancer les recettes des précédentes générations de 007. Si ça nous permet de passer 2h30 sans s'ennuyer, grâce à quelques moments spectaculaires (les poursuites en voiture ne sont néanmoins pas une réussite), on reste clairement sur notre faim...
Note : 6/10
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