Titre : La Nuit de la mort
Réalisateur : Raphaël Delpard
Acteurs : Charlotte de Turckheim, Betty Beckers, Isabelle Goguey
Date de sortie en France : 22 octobre 1980
Genre : horreur
Synopsis :
À la suite d'une dispute avec son ami Serge, Martine accepte un poste d'infirmière au «Doux Séjour», maison de retraite isolée en rase campagne. Elle sympathise rapidement avec Nicole, sa collègue de travail, qui disparaît bientôt dans de mystérieuses circonstances. Entre une directrice autoritaire, un gardien et homme à tout faire au comportement étrange et des pensionnaires passablement allumés, Martine finit par réaliser qu'elle est prisonnière de la maison. mais surtout qu'elle pourrait courir un grave danger.
Avis :
Entre manque de moyens et de considération, le cinéma
d’horreur français ressemble en 1980 à un désert, souvent visité seulement par
l’unique Jean Rollin. Parmi ces rares films, on trouve La Nuit de la mort de
Raphaël Delpard, précédé d’une tenace réputation de navet, voire de nanar.
Pourtant, s’il ne s’agit évidemment pas d’un chef d’oeuvre,
le film est finalement assez sympathique malgré quelques énormes défauts. On
appréciera ainsi l’ambiance générale, grâce à sa galerie de petits
vieux archétypaux et assez troublants. Leur lente procession dans les couloirs,
lorsqu’ils s’éveillent pour aller capturer leur proie, est très réussie, avec
une musique bien stressante (que je n’ai, contrairement à beaucoup, pas trouvée
trop présente), malgré la tendance de certains à surjouer la menace par
d’indescriptibles expressions faciales.
D’ailleurs, globalement, à l’exception d’une toute jeune
Charlotte de Turckheim qui domine tout ça de la tête et des épaules,
l’interprétation est assez lamentable. On pourra néanmoins concevoir qu’il est
assez difficile de s’investir dans la peau de personnages aussi idiots :
alors que le scénario semble nous indiquer que la chasse à la chair fraîche est
une activité ancienne pour le groupe, on aura du mal à imaginer qu’ils aient pu
si longtemps passer inaperçus, tant ils font tout pour être remarqués : documents
et preuves laissés à la portée du premier venu, comportements inexplicablement
suspects, indices échappés lors de la moindre conversation… On ne peut pas y
croire, ce qui provoque invariablement le sourire.
Restent quelques effets gores réussis, et une ou deux petites
surprises en fin de film. Rien qui ne fera de cette Nuit de la mort un
incontournable, mais qui permettent au film d’être bien plus que le navet trop
souvent décrit. Finalement, je suis assez content d’avoir investi dans le
coffret du Chat qui fume !
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