dimanche 29 novembre 2015

Hunger Games : la révolte - partie 2


Titre : Hunger Games : la révolte - partie 2 (Hunger Games : mockingjay - part 2)
Réalisateur : Francis Lawrence
Acteurs : Jennifer Lawrence, Josh Hutcherson, Liam Hemsworth
Date de sortie en France : 18 novembre 2015
Genre : action, drame

Synopsis : 
Alors que Panem est ravagé par une guerre désormais totale, Katniss et le Président Snow vont s’affronter pour la dernière fois. Katniss et ses plus proches amis – Gale, Finnick, et Peeta – sont envoyés en mission pour le District 13 : ils vont risquer leur vie pour tenter d’assassiner le Président Snow, qui s’est juré de détruire Katniss. Les pièges mortels, les ennemis et les choix déchirants qui attendent Katniss seront des épreuves bien pires que tout ce qu’elle a déjà pu affronter dans l’arène…

Avis : 
Ultime épisode de la saga, Hunger Games : la révolte - 2 vient enfin nous offrir le dénouement tant attendu. Enfin, "attendu", surtout parce qu'il a été différé pour une raison purement économique (les deux épisodes auraient facilement pu tenir en un seul), car en voyant les trois épisodes, tous plus mauvais que les précédents, on avait surtout hâte de voir la tétralogie se terminer.


On reprend donc exactement là où l'épisode 3 nous avait laissés : Peeta vient d'essayer de tuer Katniss, après avoir été conditionné par les grands méchants, les districts se sont rebellés contre Snow. Dans ce dernier épisode, la jeune femme va, entre deux couinements et deux hésitations sur le mec qu'elle doit se taper à la fin, s'introduire dans la capitale pour tuer le président. Evidemment, ce ne sera pas une promenade de santé : la ville est pleine de pièges (heureusement, ils s'arrêtent toujours juste à temps pour épargner les héros), les souterrains remplis de mutants, et les seconds rôles sont condamnés à périr dans l'indifférence la plus totale.

Comme pour les épisodes précédents, Hunger Games 4 nous offre la promesse de thèmes intéressants et matures, mais comme pour les épisodes précédents, va préférer saborder tout ça pour se contenter d'un développement minimaliste, évacuant chaque problématique d'un revers de main, à l'image d'un final s'ouvrant sur une scène formidable aux portes du palais de Snow pour se conclure de la façon la plus impersonnelle possible. Une dernière partie qui résume finalement assez bien la saga : on entrevoit ce qu'il y a de meilleur, mais on reste en surface au profit de thématiques plus adolescentes...

Hunger games 4 est donc moins bien que le 3, qui était moins bien que le 2, qui était moins bien que le 1, qui était déjà pas terrible. Une saga qu'on aura aucun mal à oublier, même si l'interprétation grotesque d'une Jennifer Lawrence toute en exagération risque de marquer les esprits...

Note : 2/10


vendredi 27 novembre 2015

Spectre


Titre : Spectre
Réalisateur : Sam Mendes
Acteurs : Daniel Craig, Christoph Waltz, Léa Seydoux
Date de sortie en France : 11 novembre 2015
Genre : action, espionnage

Synopsis : 
Un message cryptique surgi du passé entraîne James Bond dans une mission très personnelle à Mexico puis à Rome, où il rencontre Lucia Sciarra, la très belle veuve d’un célèbre criminel. Bond réussit à infiltrer une réunion secrète révélant une redoutable organisation baptisée Spectre. Pendant ce temps, à Londres, Max Denbigh, le nouveau directeur du Centre pour la Sécurité Nationale, remet en cause les actions de Bond et l’existence même du MI6, dirigé par M. Bond persuade Moneypenny et Q de l’aider secrètement à localiser Madeleine Swann, la fille de son vieil ennemi, Mr White, qui pourrait détenir le moyen de détruire Spectre. Fille de tueur, Madeleine comprend Bond mieux que personne… En s’approchant du cœur de Spectre, Bond va découvrir qu’il existe peut-être un terrible lien entre lui et le mystérieux ennemi qu’il traque…

Avis : 
Après le formidable Skyfall, la saga 007 était attendue au tournant. Toujours piloté par Sam Mendes, Spectre nous entraîne au Mexique, en Italie, en Autriche, au Maroc, au beau milieu du Sahara avant de revenir à Londres pour une aventure destinée à relier entre eux les épisodes précédents par le biais de l'organisation terroriste Spectre.


 Les références aux précédents ennemis de Bond se multiplient ainsi, dans un film qui semble marquer pour l'occasion un retour prononcé aux codes bondiens, jusqu'à frôler parfois la parodie. Il faut voir avec quelle facilité Bond séduit Monica Bellucci pour lui soutirer des informations, avec quelle aisance il transforme Léa Seydoux (toujours aussi mollasse) d'alliée de circonstance agressive et méfiante en amoureuse transie et inoffensive, avec quelle nonchalance il dégomme la brute épaisse présentée comme invincible lancée à ses trousses.

 Le scénario souffre également de ce retour en arrière, avec des enjeux peu transcendants et un grand méchant (le décevant Christoph Waltz) aux motivations un peu grotesques. Le tout est extrêmement fade en comparaison de Casino Royale et Skyfall, mais aussi au regard du concurrent Mission : impossible – Rogue nation avec lequel il partage quelques thèmes similaires.

 Heureusement, il nous reste la virtuosité de Sam Mendes, notamment dans cette séquence d'introduction à couper le souffle, et la décontraction de Daniel Craig toujours impeccable dans le costume de l'agent. Il éclipse d'ailleurs totalement le reste du casting, entre James Bond girls transparentes, ennemis décevants et seconds rôles sans grand intérêt. 

C'est peu de le dire : on attendait beaucoup mieux de ce Bond post-Skyfall. Hélas, le film semble avoir oublié toute ambition, se contentant de nous rebalancer les recettes des précédentes générations de 007. Si ça nous permet de passer 2h30 sans s'ennuyer, grâce à quelques moments spectaculaires (les poursuites en voiture ne sont néanmoins pas une réussite), on reste clairement sur notre faim...

 Note : 6/10


mercredi 25 novembre 2015

Star Wars : Episode II - l'Attaque des Clones


Titre : Star Wars : Episode II - l'Attaque des Clones (Star Wars : Episode II - Attack of the clones)
Réalisateur : George Lucas
Acteurs : Ewan McGregor, Natalie Portman, Hayden Christensen
Date de sortie en France : 17 mai 2002
Genre : science-fiction, aventures

Synopsis : 
Depuis le blocus de la planète Naboo par la Fédération du commerce, la République, gouvernée par le Chancelier Palpatine, connaît une véritable crise. Un groupe de dissidents, mené par le sombre Jedi comte Dooku, manifeste son mécontentement envers le fonctionnement du régime. Le Sénat et la population intergalactique se montrent pour leur part inquiets face à l'émergence d'une telle menace. Certains sénateurs demandent à ce que la République soit dotée d'une solide armée pour empêcher que la situation ne se détériore davantage. Parallèlement, Padmé Amidala, devenue sénatrice, est menacée par les séparatistes et échappe de justesse à un attentat. Le Padawan Anakin Skywalker est chargé de sa protection. Son maître, Obi-Wan Kenobi, part enquêter sur cette tentative de meurtre et découvre la constitution d'une mystérieuse armée de clones...

Avis : 
Après un Episode I décevant, la prélogie Star Wars passe la seconde avec un deuxième épisode plus sombre, plus mature, qui entre véritablement dans le vif du sujet, autant dans le cadre de cette nouvelle trilogie que dans celui de la saga dans son intégralité. On assiste ainsi aux premiers pas d'Anakin Skywalker vers le côté obscur.


Conscient de ses facultés exceptionnelles, Anakin est arrogant, désobéissant, adore prendre des risques, au grand dam de son maître, Obi-Wan. Une confiance en lui qui se double d'une forte émotivité, le jeune homme découvrant l'amour et le deuil dans ce second épisode où il devient un personnage torturé, parfaitement interprété par l'étonnant Hayden Christensen.

Conçu comme une grande épopée, L'Attaque des Clones va brasser de nombreux thèmes : le space-opera se double ici d'une romance, de complots, d'une intrigue politique passionnante, tout en installant clairement les éléments de la première trilogie, avec un Palpatine à l'influence grandissante, faisant progresser le côté obscur sur tous les fronts, la création des Stormtroopers, l'apparition de quelques personnages clés (le père de Boba Fett et surtout les premiers éléments faisant basculer Anakin vers le côté obscur.

Mais surtout, contrairement à l'Episode III, ces éléments ne sont pas uniquement là pour rattacher artificiellement les deux trilogies entre elles, mais s'articulent de façon fluide au reste de la saga. Ainsi, tout comme L'Empire contre-attaque à l'époque, le deuxième épisode est le meilleur de sa trilogie, avec une histoire plus travaillée, une ambiance plus sombre, davantage de maturité et quelques passages très réussis (l'affrontement gigantesque dans l'arène). On regrettera peut-être la place que prend l'histoire d'amour, et quelques éléments moins convaincants (l'affrontement bien mou avec le comte Dooku ou les bonds grotesques de Yoda...), mais L'Attaque des clones est une vraie réussite.

Note : 8/10




lundi 23 novembre 2015

Everest


Titre : Everest
Réalisateur : Baltasar Kormakur
Acteurs : Jason Clarke, Josh Brolin, Jake Gyllenhaal
Date de sortie en France : 23 septembre 2015
Genre : catastrophe, drame

Synopsis : 
Inspiré d'une désastreuse tentative d'ascension de la plus haute montagne du monde, Everest suit deux expéditions distinctes confrontées aux plus violentes tempêtes de neige que l'homme ait connues. Luttant contre l'extrême sévérité des éléments, le courage des grimpeurs est mis à l'épreuve par des obstacles toujours plus difficiles à surmonter alors que leur rêve de toute une vie se transforme en un combat acharné pour leur salut.

Avis : 
Avec son casting impressionnant (Jason Terminator Genisys, La Planète des singes : l'affrontement Clarke, Jake Nightcall, La Rage au ventre Gyllenhaal, Josh Sin City : j'ai tué pour elle Brolin...) et sa promesse de spectaculaire, l'adaptation du récit Tragédie à l'Everest, inspirée des incidents de la saison 1996 sur le plus haut sommet du monde, Everest avait le potentiel pour être un des films les plus mémorables de l'année. Ce ne sera hélas pas le cas...


Le film remplit néanmoins le cahier des charges au niveau du spectaculaire et des paysages : on a l'impression, sur grand écran, d'escalader les sommets avec les alpinistes, de flirter avec les précipices, jusqu'à ce moment euphorique où les grimpeurs atteignent le sommet - en même temps que le film, serais-je tenté d'ajouter. Un parallèle que je pousserais même jusqu'à considérer que l'intérêt redescend en même temps que l'expédition...

En effet, on peine à ressentir des émotions face à ces situations évidemment dramatiques, la faute à des personnages manquant de consistance et dont on se fout royalement. Certains meurent de façon presque anecdotique, ou dans des séquences dans lesquelles on tire au maximum sur la corde de l'émotion. Aucun équilibre donc, et aucune empathie pour les personnages malgré leurs destins tragiques.

Une très belle première partie et une seconde moitié beaucoup trop convenue et hollywoodienne : Everest propose de superbes images et de vraies émotions lors de l'ascension, avant d'enchaîner sur un film catastrophe sans... relief. Dommage.

Note : 5.5/10


samedi 21 novembre 2015

Star Wars : épisode I - La Menace Fantôme


Titre : Star Wars : Episode I – La Menace Fantôme
Réalisateur : George Lucas
Acteurs : Liam Neeson, Ewan McGregor, Natalie Portman
Date de sortie en France : 13 octobre 1999
Genre : science-fiction, aventures

Synopsis :
Avant de devenir un célèbre chevalier Jedi, et bien avant de se révéler l’âme la plus noire de la galaxie, Anakin Skywalker est un jeune esclave sur la planète Tatooine. La Force est déjà puissante en lui et il est un remarquable pilote de Podracer. Le maître Jedi Qui-Gon Jinn le découvre et entrevoit alors son immense potentiel.
Pendant ce temps, l’armée de droïdes de l’insatiable Fédération du Commerce a envahi Naboo, une planète pacifique, dans le cadre d’un plan secret des Sith visant à accroître leur pouvoir. Pour défendre la reine de Naboo, Amidala, les chevaliers Jedi vont devoir affronter le redoutable Seigneur Sith, Dark Maul.

Avis :
16 ans après Le Retour du Jedi, George Lucas enrichit l'univers qu'il a créé en nous proposant le premier volet d'une nouvelle trilogie se déroulant avant Un nouvel espoir, sur les pas du jeune Anakin Skywalker et de son évolution vers le côté obscur de la force. La Menace Fantôme nous plonge à l'époque où l'Empire n'était qu'une République, où Dark Vador n'est qu'un gamin esclave et où Obi-Wan Kenobi est encore qu'un apprenti.


Lucas va ainsi faire naître plusieurs histoires dans ce volet : la jeunesse d'Anakin évidemment, mais aussi l'ascension de Palpatine, l'évolution de l'Ordre des Jedi, la formation d'Obi-Wan Kenobi, la progression du côté obscur... Beaucoup d'éléments à mettre en place donc, ce qui handicape parfois le film, contraint à de longues pauses narratives pas toujours fluides et à des arcs moins passionnants. C'est notamment le cas en ce qui concerne Naboo et ses autochtones, parmi lesquels les Gungans et l'insupportable Jar Jar Binks, représentant le plus pénible possible d'un bestiaire orienté vers les plus jeunes.

Heureusement, à côté de ces éléments moins réussis, Lucas parvient à nous offrir quelques séquences formidables, dont les plus réussies sont, sans conteste, la course de pods dans le désert de Tatooine et l'affrontement entre Dark Maul, l'un des personnages les plus réussis de toute la saga, et Qui-Gon Jinn et Obi-Wan Kenobi. Un affrontement qui met néanmoins en lumière l'une des grosses incohérences de la saga, avec des Jedis qui bondissent dans tous les sens, maîtrisent parfaitement la Force, là où leurs successeurs, présentés comme les Jedis les plus puissants de tous les temps, seront souples comme des planches.

Impression un peu mitigée pour cet Episode I, qui frôle régulièrement l'ennui, mais nous offre quand même quelques passages figurant parmi les meilleurs de la saga. Il faudra néanmoins attendre l'Episode II pour voir les éléments mis en place se mettre en branle et voir cette « prélogie » s'assombrir progressivement.


Note : 6,5/10


jeudi 19 novembre 2015

Notre petite soeur


Titre : Notre petite soeur (Umimachi diary)
Réalisateur : Hirokazu Kore-eda
Acteurs : Haruka Ayase, Masami Nagasawa, Kaho
Date de sortie en France : 28 octobre 2015
Genre : comédie dramatique

Synopsis : 
Trois sœurs, Sachi, Yoshino et Chika, vivent ensemble à Kamakura. Par devoir, elles se rendent à l’enterrement de leur père, qui les avait abandonnées une quinzaine d’années auparavant. Elles font alors la connaissance de leur demi-sœur, Suzu, âgée de 14 ans. D’un commun accord, les jeunes femmes décident d’accueillir l’orpheline dans la grande maison familiale…

Avis : 
Après les formidables I wish et Tel père, tel fils, Hirokazu Kore-eda revient avec cette adaptation du manga Kamakura diary. L'histoire est assez simple, et nous fait suivre l'arrivée de la jeune Suzu dans la maison de ses trois soeurs, qu'elle ne connaît absolument pas et qui sont bien plus âgées qu'elle.


Le choc entre générations n'aura cependant pas lieu : chacune des soeurs va vivre sa vie, de façon presque indépendante des autres, tant dans sa vie professionnelle qu'amoureuse. Les rares échanges se limitent en fait à quelques gentilles querelles vite résolues, à quelques discussions sans grand intérêt entre Suzu et ses aînées. Seule la rancune de Sachi envers sa mère sera un peu travaillée, mais sera également rapidement conclue selon le consensus général du film : tout ne peut qu'aller bien, et quand ça va un peu mal, ça se règle très vite.

C'est ainsi très "gentil", mais ça fonctionne pourtant parfaitement. On s'attache à la jeune Suzu et à la découverte, forcément toujours positive (la nouvelle est accueillie par tous ses nouveaux camarades à l'école, devient la star de son équipe de football, et évolue parmi ses soeurs comme si elle avait toujours vécu avec eux), de son nouvel environnement. Le film brille par son absence de cynisme et de défaitisme, même avec la maladie puis le décès d'un personnage secondaire.

Notre petite soeur est ainsi une bouffée d'air frais, un film entièrement positif et refusant tout aspect négatif. On regrettera peut-être ce parti-pris, tout comme cette absence de progression scénaristique, les personnages n'évoluant presque pas pendant les deux heures du film.

Note : 8/10


mardi 17 novembre 2015

Youth


Titre : Youth (La Giovinezza)
Réalisateur : Paolo Sorrentino
Acteurs : Michael Caine, Harvey Keitel, Rachel Weisz
Date de sortie en France : 9 septembre 2015
Genre : drame

Synopsis :
Fred et Mick, deux vieux amis approchant les quatre-vingts ans, profitent de leurs vacances dans un bel hôtel au pied des Alpes. Fred, compositeur et chef d’orchestre désormais à la retraite, n’a aucune intention de revenir à la carrière musicale qu’il a abandonnée depuis longtemps, tandis que Mick, réalisateur, travaille toujours, s’empressant de terminer le scénario de son dernier film. Les deux amis savent que le temps leur est compté et décident de faire face à leur avenir ensemble.
Mais contrairement à eux, personne ne semble se soucier du temps qui passe…

Avis:
Paolo Sorrentino est décidément un cinéaste qui me laisse indifférent. Après avoir déjà trouvé peu d'intérêt à La Grande Bellezza, en dehors d'une réalisation très soignée et de dialogues parfois percutants, j'ai exactement le même sentiment à l'égard de Youth, gentille petite histoire sur la façon de vivre la vieillesse. 


Encore une fois, le film s'est limité pour moi à quelques situations loufoques, quelques dialogues piquants mais souvent trop écrits, une mise en scène très appliquée et deux acteurs (Michael Caine et Harvey Keitel) forcément impeccables. Pour le reste, ce fut surtout de l'ennui devant un film dont les deux heures avaient, finalement, été résumées par une bande-annonce qui se suffisait à elle-même.

Youth se limite en fait à une accumulation de clichés, avec des personnages terriblement archétypaux, confrontés à des situations d'une triste banalité. Les personnages principaux sont ainsi deux artistes, l'un piégé dans son passé et refusant d'avancer (mais qui finira par le faire), l'autre obsédé par la volonté de toujours aller de l'avant (mais qui devra finalement s'arrêter). Les clichés s'enchaînent, les démonstrations convenues également (oui, une très belle femme peut être intelligent, et un acteur de série B peut dégager des émotions), prenant largement le pas sur la poésie et la tendresse qui émanent de certaines séquences.

Convenu et quelconque, Youth est au final une jolie coquille que j'ai trouvé désespérément vide, et finalement assez prétentieuse. Le cinéma de Sorrentino ne semble vraiment pas fait pour moi...

 Note: 4/10


samedi 14 novembre 2015

Star Wars : épisode VI - Le Retour du Jedi


Titre : Star Wars : Episode VI – Le Retour du Jedi
Réalisateur : Richard Marquand
Acteurs : Mark Hamill, Harrison Ford, Carrie Fisher
Date de sortie en France : 19 octobre 1983
Genre : aventures, science-fiction

Synopsis :
L'Empire galactique est plus puissant que jamais : la construction de la nouvelle arme, l'Etoile de la Mort, menace l'univers tout entier... Arrêté après la trahison de Lando Calrissian, Han Solo est remis à l'ignoble contrebandier Jabba Le Hutt par le chasseur de primes Boba Fett. Après l'échec d'une première tentative d'évasion menée par la princesse Leia, également arrêtée par Jabba, Luke Skywalker et Lando parviennent à libérer leurs amis.

Avis :
Dernier volet de la première trilogie, Le Retour du Jedi marque l'affrontement final entre les Rebelles et Luke Skywalker contre l'Empire galactique mené par l'Empereur. Après la dimension sombre de l'épisode précédent, George Lucas, motivé par les ventes de produits dérivés, choisit de revenir à une aventure plus légère, refusant de sacrifier un personnage principal (Han Solo devait à l'origine mourir lors d'une attaque contre l'Empire) et incluant les Ewoks, ces insupportables peluches vivantes qui seront omniprésentes dans toute la seconde partie du film.


 Bien entendu, le film comporte toujours son lot de scènes spectaculaires et de morceaux de bravoure, comme l'introduction chez Jabba the Hutt, la poursuite en motojet sur Ender ou l'ultime affrontement entre Vador et Luke, très court mais très intense, mais on ne retrouve ni la profondeur ni la magie des épisodes précédents, que Le Retour du Jedi se contente finalement de singer.

On assiste donc à un nouveau duel entre Vador et Luke, à un nouvel assaut contre une nouvelle Etoile de la Mort, le tout avec le sentiment que rien ne peut arriver aux héros et que l'Empire n'est plus composé que d'incapables et d'incompétents, se faisant botter le cul sans résister par des peluches entre deux gags. Résultat, on s'ennuie beaucoup trop souvent devant un spectacle qui n'a plus grand chose d'extraordinaire.

Plus faible volet de la trilogie d'origine, voire même de l'ensemble de la saga (à la lutte avec La Menace Fantôme, qui a au moins le mérite de livrer quelques séquences formidables), Le Retour du Jedi conclut donc la saga sur une mauvaise note, encore renforcée par les modifications effectuées depuis (l'apparition de Christensen à la fin du film, par exemple). Et surtout, ces horribles peluches miteuses et maladroites qui envahissent l'écran pendant toute la seconde moitié, quelle horreur...


Note : 6/10


mardi 10 novembre 2015

Le Fils de Saul


Titre : Le Fils de Saul (Saul Fia)
Réalisateur : Laszlo Nemes
Acteurs : Géza Röhring, Levente Molnar, Urs Rechn
Date de sortie en France : 4 novembre 2015
Genre : drame

Synopsis : 
Octobre 1944, Auschwitz-Birkenau. Saul Ausländer est membre du Sonderkommando, ce groupe de prisonniers juifs isolé du reste du camp et forcé d’assister les nazis dans leur plan d’extermination. Il travaille dans l’un des crématoriums quand il découvre le cadavre d’un garçon dans les traits duquel il reconnaît son fils. Alors que le Sonderkommando prépare une révolte, il décide d’accomplir l’impossible : sauver le corps de l’enfant des flammes et lui offrir une véritable sépulture.

Avis : 
Grand Prix au Festival de Cannes, Le Fils de Saul réussit le difficile pari de nous plonger dans l'univers des camps de la mort nazis pendant la Seconde Guerre Mondiale. Laszlo Nemes nous fait suivre Saul, Sonderkommando juif contraint de travailler dans les crématoriums ou des centaines d'innocents sont exécutés chaque jour. Un quotidien passé à tutoyer la mort, jusqu'à ne plus voir les victimes menées à l'abattoir que comme des silhouettes floues, sans visage, sans identité.


Pourtant, au milieu de ces montagnes de cadavres, il y aura donc celui de ce jeune garçon, qui va devenir une obsession pour Saul. La mort reprend soudain un visage, et avec ce visage vient la volonté de donner une vraie sépulture, comme pour se réapproprier une mort qui a également été volée/violée par les nazis. Saul devra donc récupérer le corps, le cacher, l'enterrer et trouver un rabbin afin d'accompagner la maigre cérémonie.

Nemes choisit d'adopter le point de vue unique de son personnage, le serrant de près pendant de longs plans-séquences, ne nous laissant saisir que les images et conversations qu'il perçoit. Le film joue ainsi sur les sens, et si l'on ne voit que très peu d'horreurs, l'ouïe nous permet d'en saisir beaucoup, notre imagination faisant le reste. La scène d'introduction, où nous ne pourrons qu'entendre les hurlements des juifs enfermés dans les douches, est ainsi l'un des passages les plus glaçants du cinéma. Seul petit bémol, la séquence de l'émeute qui, si elle retranscrit parfaitement le chaos ambiant, est un peu pénible à suivre.

Le Fils de Saul est un film d'une rare puissance, aussi glaçant qu'intelligent. L'un des plus gros chocs de cette année 2015, et l'une des oeuvres cinématographiques les plus marquantes sur la Shoah.

Note : 9.5/10


samedi 7 novembre 2015

Star Wars : épisode V - L'Empire contre-attaque


Titre : Star Wars : Episode V – L'Empire contre-attaque
Réalisateur : Irvin Kershner
Acteurs : Mark Hamill, Harrison Ford, Carrie Fisher
Date de sortie en France : 20 août 1980
Genre : science-fiction, aventures

Synopsis :
Malgré la destruction de l'Etoile Noire, l'Empire maintient son emprise sur la galaxie, et poursuit sans relâche sa lutte contre l'Alliance rebelle. Basés sur la planète glacée de Hoth, les rebelles essuient un assaut des troupes impériales. Parvenus à s'échapper, la princesse Leia, Han Solo, Chewbacca et C-3P0 se dirigent vers Bespin, la cité des nuages gouvernée par Lando Calrissian, ancien compagnon de Han. Suivant les instructions d'Obi-Wan Kenobi, Luke Skywalker se rend quant à lui vers le système de Dagobah, planète marécageuse où il doit recevoir l'enseignement du dernier maître Jedi, Yoda. Apprenant l'arrestation de ses compagnons par les stormtroopers de Dark Vador après la trahison de Lando, Luke décide d'interrompre son entraînement pour porter secours à ses amis et affronter le sombre seigneur Sith...

Avis :
Trois ans après le succès de La Guerre des étoiles, la saga Star Wars revient pour ce qui est, encore aujourd'hui, son meilleur volet : L'Empire contre-attaque. Episode central de la première trilogie, il vient en effet reprendre les éléments d'Un nouvel espoir, pour largement les enrichir dans un film bien plus spectaculaire, mais aussi beaucoup plus sombre que son aîné.


 Alors que l'Empire jouait presque les utilités dans le premier chapitre, il est ici au centre de l'histoire, avec un Dark Vador plus présent, et représente une véritable menace pour les Rebelles, qu'il écrase lors de la formidable séquence sur Hoth. On découvre cette fois l'envers du décor, les aspects les moins reluisants de l'univers, peuplé de chasseurs de prime, composé de planètes hostiles (la planète des glaces, Hoth, et la planète marécageuse Dagobah), propices à la trahison et dissimulant des créatures monstrueuses.

Au milieu de tout ça, Luke poursuit sa formation avec Yoda, apprenant à maîtriser la Force, mais aussi à résister à l'appel du côté obscur. Le parcours initiatique du jeune homme trouve évidemment son point d'orgue lors de l'affrontement avec Dark Vador, théâtre d'une des révélations les plus célèbres de l'histoire du cinéma. Le duel entre Skywalker et Vador est d'ailleurs d'un tout autre niveau que celui de l'épisode IV.

Avec un humour plus présent (les répliques cinglantes de Han Solo, les commentaires des droïdes), un aspect aventures plus poussé, un scénario beaucoup plus intéressant et un univers enrichi par son côté sombre, L'Empire contre-attaque est le meilleur épisode de toute la saga, celui autour duquel Un nouvel espoir et Le Retour du Jedi s'articulent, et qui offre les passages les plus mémorables. Tout simplement cultissime !


Note : 9/10


mardi 3 novembre 2015

Seul sur Mars


Titre : Seul sur Mars
Réalisateur : Ridley Scott
Acteurs : Matt Damon, Jessica Chastain, Jeff Daniels
Date de sortie en France : 21 octobre 2015
Genre : science-fiction

Synopsis : 
Lors d’une expédition sur Mars, l’astronaute Mark Watney est laissé pour mort par ses coéquipiers, une tempête les ayant obligés à décoller en urgence. Mais Mark a survécu et il est désormais seul, sans moyen de repartir, sur une planète hostile. Il va devoir faire appel à son intelligence et son ingéniosité pour tenter de survivre et trouver un moyen de contacter la Terre. A 225 millions de kilomètres, la NASA et des scientifiques du monde entier travaillent sans relâche pour le sauver, pendant que ses coéquipiers tentent d’organiser une mission pour le récupérer au péril de leurs vies.

Avis :
Après plusieurs échecs (Cartel, Exodus), Ridley Scott revient à son genre de prédilection, la science-fiction. Mais loin des créatures menaçantes d'Alien, le huitième passager ou de Prometheus, loin aussi des replicants de Blade Runner (par ailleurs de nouveau sur les écrans français au moment de la sortie de Seul sur Mars), le réalisateur adapte le roman d'Andy Weir pour une aventure sur Mars misant davantage sur le réalisme que sur le spectaculaire.


Nous suivrons donc le parcours de Mark Watney, astronaute oublié sur Mars et qui devra survivre par ses propres moyens sur une planète hostile : il lui faudra évidemment se nourrir, mais aussi tenter de communiquer avec l'extérieur et gérer la solitude. Blockbuster oblige, ce sont surtout les deux premiers aspects qui seront développés, de façon d'ailleurs très efficace, tandis que l'évolution psychologique du personnage n'est qu'effleurée par ses messages vidéos, sa frustration vite évacuée par l'humour et les effets physiques de son isolement à peine évoqués.

On regrettera également une gestion du suspense un peu trop artificielle : le déroulement du film ne réserve aucune surprise, on sait parfaitement ce qui va fonctionner et ce qui va partir en sucettes. La dernière partie du film illustre parfaitement ce défaut, en multipliant les péripéties jusqu'à la nausée. En revanche, on saluera la prestation de Matt Damon, sur les épaules duquel le film repose presque entièrement et qui s'en sort parfaitement, apportant une vraie fraîcheur au personnage, notamment par le biais de quelques notes d'humour bien senties ou de quelques réflexions formidables sur son statut particulier de seul homme sur Mars, tantôt premier colon, tantôt pirate de l'espace.

Retour gagnant à a SF pour Ridley Scott donc, avec un blockbuster très réussi, prenant et spectaculaire, même si l'on regrettera l'absence presque totale de profondeur du film.

Note : 8/10